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Autres aspects de la dimension internationale dans l'enseignement supérieur

Belgium - French Community

13.Mobilité et dimension internationale

13.5Autres aspects de la dimension internationale dans l'enseignement supérieur

Last update: 14 December 2023

Dimension européenne, mondiale et interculturelle dans le développement des programmes

L’enseignement supérieur prévoit également que l’accent soit mis de manière croissante sur les matières internationales et européennes.

Dans leur mission d'enseignement, les établissements d'enseignement supérieur de la Communauté française poursuivent notamment les objectifs d’inscrire leurs formations initiales et complémentaires dans une perspective d'ouverture scientifique, artistique, professionnelle et culturelle, incitant les enseignants, les étudiants et les diplômés à la mobilité et aux collaborations intercommunautaires et internationales (décret paysage, 2013).

A cet effet, par exemple, le décret du 17 mai 1999 portant sur l’enseignement supérieur artistique prévoit explicitement que « l’enseignement des arts renforce la dimension internationale des pratiques et des recherches par la mise en place d’initiatives et de programmes en collaboration avec les institutions d’autres pays en favorisant la mobilité et l’échange d’enseignants et d’étudiants à tous les niveaux des structures ».

La dimension européenne et internationale de l’éducation fait désormais l'objet d'une attention plus particulière dans le cadre de la formation initiale des enseignants. La réforme législative de la formation initiale des enseignants (décrets du 12 décembre 2000 pour les instituteurs et les agrégés de l’enseignement secondaire inférieur et du 8 février 2001 pour les agrégés de l'enseignement secondaire supérieur) a intégré dans le cursus des futurs enseignants un module portant sur les connaissances socioculturelles spécifiques à l’exercice du métier qui peut prendre en compte cette dimension. Ces décrets insistent sur le fait que les futurs enseignants puissent mobiliser des connaissances variées en sciences humaines, fassent preuve d’une culture générale importante et développent les compétences relationnelles liées aux exigences de leur profession. Dans la pratique, si la dimension internationale et interdisciplinaire que revêt désormais l’éducation est progressivement transmise aux futurs enseignants (voyages et échanges scolaires, étude d’une langue étrangère, etc.), c’est surtout dans les disciplines relevant d’un « caractère extraterritorial » fortement visible (langues étrangères, géographie, etc.) que les actions sont les plus nombreuses.

Concernant l’usage des langues dans l’enseignement supérieur, la langue d'enseignement et d'évaluation des activités d'apprentissage est le français (décret paysage, 2013). Toutefois, des activités peuvent être dispensées et évaluées dans une autre langue :

  • dans le premier cycle d'études, à raison d'au plus un quart des crédits ;
  • pour les études menant au grade académique de master, sauf pour les crédits spécifiques à la finalité didactique, à raison de la moitié des crédits ;
  • pour les études coorganisées par plusieurs établissements d'enseignement supérieur dont au moins un établissement extérieur à la Communauté française ;
  • pour les études de spécialisation ;
  • pour les études de troisième cycle ;
  • pour les études de formation continue et autres formations.

Pour les études de deuxième cycle, le Gouvernement peut en outre accorder aux établissements d'enseignement supérieur des dérogations lorsque les études visées ont un caractère international dérivant de l'excellence du champ scientifique ou artistique, ou de sa nature particulière (Décret paysage, art. 75).

Enfin, en dehors du cadre scolaire, le Bureau International de la Jeunesse (BIJ), cogéré par la Communauté française, soutient des programmes internationaux d’éducation non formelle destinés aux jeunes francophones de Wallonie et de Bruxelles. Ces programmes favorisent la mobilité des jeunes et le renforcement de leurs compétences (y compris linguistiques) à travers un éventail d’expériences internationales.

Partenariats et réseaux

Chaque établissement d’enseignement supérieur en Communauté française est libre de développer de manière autonome sa politique en matière de relations internationales. Celle-ci se reflète généralement dans les trois missions de l’enseignement supérieur, à savoir : l’enseignement, la recherche et le service à la collectivité.

Il peut conclure des partenariats académiques et institutionnels avec des partenaires à l’étranger, s’inscrire dans les réseaux de leur choix, qu’ils soient institutionnels, thématiques, disciplinaires, dédiés à l’enseignement, à la recherche, etc ou encore rejoindre des associations internationales, développer des programmes conjoints, organiser des colloques internationaux, etc.

Pour avoir plus d’informations à ce sujet : https://www.ares-ac.be/en/

Afin de rendre l’information accessible aux étudiants et au public, la plupart des établissements d’enseignement supérieur ont développé une section internationale sur leur site internet. Les informations relatives à la vision internationale des établissements d’enseignement supérieur, leurs partenariats conclus, les ressources humaines dédiées aux missions internationales sont généralement repris dans ces sections.

Ces partenariats peuvent être facilités par la politique de relations internationales de la Communauté française (Déclaration de politique communautaire 2014-2019 : «  Agir de manière active et cohérente sur la scène internationale », p.72 ) qui entend inscrire la Communauté française au sein de plusieurs réseaux d’enseignement et de recherche, d’initiatives internationales, de processus de coopération intergouvernementale liés à l’enseignement supérieur, mettant en place les balises qui permettront une coopération à l’échelle des établissements (inscription de la Communauté française au sein de l’espace européen de l’enseignement supérieur et de la recherche (EHEA), élaboration, mise en œuvre et suivi d’initiatives de l’Union européenne en matière d’enseignement, mise en œuvre d’Erasmus+ en Communauté française, mise en œuvre de programme de mobilité internationale, …).

Des partenariats académiques peuvent s’établir dans le cadre de la politique de coopération au développement menée par la Belgique.

Pour avoir plus d’informations à ce sujet : https://www.ares-ac.be/en/