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Eurydice

EACEA National Policies Platform:Eurydice
Formation initiale des enseignants des niveaux préprimaire, primaire et secondaire

Belgium - French Community

9.Enseignants et personnel de l'éducation

9.1Formation initiale des enseignants des niveaux préprimaire, primaire et secondaire

Last update: 28 March 2024

La formation initiale requise des personnes chargées de l’éducation et de l’enseignement dépend de l’âge des élèves, mais aussi du type d’institution ou de l’orientation des études choisis.

Etablissements, niveaux et modèles de formation

L’exigence d’une formation initiale pour le personnel de tous les milieux d’accueil du jeune enfant est relativement récente et les titres requis varient selon le type de milieu d’accueil.

Un nouvel arrêté datant du 2 mai 2019 fixant le régime d’autorisation et de subvention des crèches, des services d’accueil d’enfants et des (co)accueillant(e)s d’enfants indépendant(e)s, définit les titres et les règles en matière de formation initiale tant pour les fonctions de l’accueil, que celles de l’encadrement psycho-médico-social que pour la fonction de direction.

Spécifiquement pour les fonctions de l’accueil, ce nouvel arrêté exige à minima un certificat d’enseignement secondaire supérieur (CESS) accompagné d’un certificat de qualification ou d’un diplôme de formation supplémentaire définit par la législation de l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE).

Pour les fonctions d’encadrement psycho-médico-sociale, les titres requis sont beaucoup plus restreints : 3 niveaux de bachelier (psychologie, assistant social, soins infirmiers) et 3 niveaux de master (sciences psychologiques et de l’éducation, ingénierie en action sociale, santé publique).

Pour les fonctions de direction, toutes les formations de niveau supérieur à orientation psycho-pédagogique, de santé ou sociale sont autorisées pour les crèches de plus de 14 places. Néanmoins, l’ONE demande de justifier dans les deux ans de la prise en fonction d’une formation complémentaire reconnue par l’ONE. Ce certificat complémentaire est en cours d’organisation.

Pour le secteur de l’accueil extra-scolaire (3-12 ans), les centres de vacances et les écoles de devoirs sont définis par plusieurs textes législatifs. L’arrêté du Gouvernement de La Communauté Française fixe les modalités d'application du Décret du 3 Juillet 2003 relatif à la Coordination de l'accueil des enfants durant leur temps libre et au soutien de l'accueil extrascolaire et définit les titres requis pour les différentes fonctions que l’on retrouve au sein des structures.

 

En avril 2014, le décret réglementant les titres et fonctions dans l'enseignement fondamental et secondaire organisé et subventionné par la Communauté française (11 avril 2014) a modifié les titres requis pour les différentes fonctions.

La profession enseignante se différencie selon la couverture de la section du master en enseignement suivie et correspondant aux années de l’enseignement obligatoire dans lesquelles les diplômés peuvent enseigner :

  • Master en enseignement section 1 : de la 1ère maternelle à la 2ème année de l’enseignement primaire, en ce compris la psychomotricité.
  • Master en enseignement section 2 : de la 1ère à la 6ème année de l’enseignement du primaire à l’exception de la psychomotricité, de l’éducation physique, de la deuxième langue, de la morale ou de la religion (sauf si une formation préparant à l’enseignement de la morale ou de la religion est incluse dans le programme de l’étudiant·e).
  • Master en enseignement section 3 : 
    Pour les disciplines générales : de la 5ème année de l’enseignement du primaire à la 3ème année de l’enseignement du secondaire.
    Pour les langues germaniques et la formation numérique, technologique et numérique: de la 3e année de l’enseignement primaire à 3e année de l’enseignement secondaire.
    Pour les disciplines artistiques : de la 3e année de l’enseignement primaire à 3e année de l’enseignement secondaire et pour l’enseignement secondaire artistique à horaire réduit (ESARH).
    Pour l’éducation physique et à la santé : de la 1ère année de l’enseignement maternel à la 3ème année de l’enseignement secondaire.
  • Master en enseignement section 4 et 5 : de la 4ème année à la 6ème année de l’enseignement secondaire. Si l’enseignant obtient après l’obtention d’un de ces grades, en justifiant de cinq années d’ancienneté, le master de spécialisation en enseignement, alors la 3ème année de l’enseignement secondaire est ajoutée à la couverture de base.

Des modifications et des ajouts sont envisagés au sein du décret réglementant les titres et fonctions dans l'enseignement fondamental afin d’y ajouter les nouveaux titres qui seront diffusés au plus tôt en juin 2027.
 

Les institutions non scolaires d'accueil du jeune enfant

La formation des puériculteurs (puéricultrices) est une formation de l’enseignement secondaire supérieur professionnel, dans laquelle les pratiques liées à la santé et à l’hygiène occupent encore une place importante par rapport à la psychopédagogie.  La formation de puériculteur-trice est actuellement en cours de révision auprès du Service Francophones des métiers et des qualifications (SFMQ).

Alors qu’aucun diplôme n’était précédemment requis des accueillant(e)s d’enfants à domicile ni des parents assurant l’encadrement des enfants dans les crèches parentales, les accueillants d'enfants doivent désormais être porteurs d'un diplôme.

Pour les fonctions de l’accueil, le nouvel arrêté du 2 mai 2019 fixant le régime d’autorisation et de subvention des crèches, des services d’accueil d’enfants et des (co)accueillant(e)s d’enfants indépendant(e)s, exige à minima un certificat d’enseignement secondaire supérieur (CESS) accompagné d’un autre titre comme par exemple celui de puériculteur-trice, d’auxiliaire de l’enfance, d’éducateur-trice, d’agent(e) d’éducation ou d’être muni(e) du diplôme de Chef(fe) d’entreprise : accueillant(e) d’enfants délivré par l’IFAPME ou l’espace Formation PME de la Cocof.

Les masters en enseignement section 1, 2, 3 : la formation directe

La formation initiale des enseignants s'organise en quatre ans (240 crédits), en codiplômation entre Hautes Ecoles, Universités et/ou Ecoles Supérieures des Arts. Tous les réseaux organisent ce type d'enseignement. Administrativement, les départements pédagogiques des Hautes Ecoles sont donc autorisés à organiser de l'enseignement supérieur de type court et de plein exercice, mais aussi de l'enseignement de type long.

Le décret portant sur la réforme de la formation initiale des enseignants du 7 février 2019  définit le développement et l’acquisition de quatre grandes compétences :

  • Les compétences de l’acteur institutionnel, social et culturel ;
  • Les compétences de l’acteur d’une organisation apprenante dans une dynamique collective ;
  • Les compétences de l’organisateur et accompagnateur d’apprentissages dans une dynamique évolutive ;
  • Les compétences du praticien réflexif.

Ces compétences se traduisent elles-mêmes en de nombreuses capacités à acquérir par les futurs enseignants. 

Divers aspects de l'organisation, des contenus et des activités de formation concourent à ce que les étudiants, non seulement acquièrent des automatismes de professionnels de l'enseignement, mais puissent devenir des théoriciens de leurs pratiques. Le modèle de formation mis en œuvre est un modèle d’organisation et d’encadrement spécifique des situations professionnelles de formation.  

Pour les masters en enseignement des sections 1 à 3, un axe identifie la formation « à et par la pratique » par la mise en place de situations professionnelles. Les apprentissages se construisent progressivement à travers une interaction entre les situations de formation théorique et les situations professionnelles.

Ces situations professionnelles sont travaillées dans le cadre d’ateliers de formation professionnelle, de séminaires d’analyse des pratiques portant sur les différents axes de la formation et de stages pratiques en situation réelle.

Le programme annuel du deuxième cycle de la formation menant au grade master en enseignement pour les sections 1, 2 et 3 est organisé pour permettre aux étudiants de réaliser un stage de longue durée afin d’entrer progressivement et autant que possible dans l’exercice des quatre domaines de compétences du métier d’enseignant.

Les situations professionnelles se déroulent dans des établissements d'enseignement maternel, primaire, fondamental, secondaire, ordinaire et spécialisé, de plein exercice et en alternance, secondaire de promotion sociale ou secondaire artistique à horaire réduit.

La progression des stages et des situations professionnelles est pensée en termes d'objectifs et de paliers de compétences à construire. La durée des stages évolue de stages courts en début de formation à des stages de plus en plus longs.

Les situations professionnelles permettent de développer les objectifs suivants :

  1. La mise à l'épreuve du projet professionnel ;
  2. L'élaboration progressive de l'identité professionnelle ;
  3. La construction d'une attitude de praticien réflexif ;
  4. L'approfondissement disciplinaire, en ce compris la didactique de la discipline, ainsi que la différenciation pédagogique, la remédiation, l'accompagnement personnalisé et le co-enseignement ;
  5. Le développement de compétences liées au rôle social de l'enseignant ;
  6. L'apprentissage progressif du travail autonome et du travail en équipe.

Le master en enseignement section 4 : formation directe

La formation du master en enseignement de la section 4 (artistique et non artistique) est un programme de 2e cycle (120 crédits - niveau 7 du cadre européen des certifications) et vise à faire acquérir les compétences relevant des composantes didactique, pédagogique, communicationnelle et sociale des futurs enseignants. Elle permet de poursuive le développement des compétences relevant de la composante disciplinaire entamée durant le premier cycle de la formation. 
Le programme annuel de 2e cycle permet au futur enseignant qui a acquis au moins 10 crédits d'enseignement de la formation à et par la pratique, de réaliser un stage de longue durée, équivalant à 15 des crédits de la formation à et par la pratique, de préférence au sein d'un même établissement. 
Le futur enseignant pourra progressivement entrer dans l'exercice des quatre domaines de compétences du métier d'enseignant et de bénéficier d'unités d'enseignement permettant l’analyse réflexive et la supervision de ses pratiques.

Le grade précise la discipline à laquelle la formation prépare et permet d’enseigner de la quatrième à la sixième secondaire de l’enseignement secondaire et dans l’enseignement secondaire artistique à horaire réduit (ESAHR) pour le master en enseignement section 4 liés aux disciplines artistiques.

Le master en enseignement section 5 : formation différée

La formation du master en enseignement section 5 (60 crédits – niveau 7 du cadre européen des certifications) est une formation pédagogique qui se déroule après un master de formation disciplinaire et est organisée dans la cadre d’une codiplômation réunissant au moins deux types d’opérateurs de formation (Universités, Hautes Ecoles, Ecoles supérieurs des Arts). Le grade est précisé par la discipline et permet aux titulaires d’enseigner dans l’enseignement obligatoire, de la 4ème à la 6ème année de l’enseignement secondaire et dans l’enseignement secondaire artistique à horaire réduit pour les disciplines qui le concernent.
Les disciplines pour les masters en enseignement sections 4 et 5 sont respectivement listées par le décret du 7 février 2019 définissant la formation initiale des enseignants.

Le master de spécialisation en enseignement

Un master de spécialisation en enseignement pour les sections 1 à 5 permet de poursuivre et d’approfondir le développement de certaines compétences (60 crédits - niveau 7 du Cadre européen des certifications). Pour y avoir accès, l’enseignant devra justifier de 5 années d’ancienneté. En l’occurrence, il permettra d’élargir pour les sections 3 à 5, les années d’enseignement de la troisième secondaire à la sixième secondaire.

Le master de spécialisation en formation d’enseignants

Un master de spécialisation en formation d’enseignants (60 crédits - niveau 7 du Cadre européen des certifications) permet d’enseigner dans la formation initiale des enseignants du supérieur et dans les formations pour adultes. Ce master est à obtenir dans les 6 ans à dater de la première désignation de l’enseignant sauf pour les titulaires d’un certificat d’aptitude pédagogique pour l’enseignement supérieur et le titulaire d’un doctorat en sciences psychologiques et de l’éducation ou dans le domaine « enseignement » ou à visée didactique.
 

Conditions d'admission

Les institutions non scolaires d'accueil du jeune enfant

L’accès au 3e degré professionnel de l’enseignement secondaire est subordonné à la réussite de la 4e année de l’enseignement secondaire. L’admission aux études de puériculteur(trice) est subordonnée à des conditions supplémentaires :

  • un avis favorable du conseil d’admission (qui peut solliciter l’avis du centre psycho-médico-social pour ce qui concerne l’aptitude de l’élève à exercer la partie pratique de la formation ;
  • la production d’un certificat d’aptitude par lequel un médecin, agréé par le chef d’établissement ou par le pouvoir organisateur, atteste n'avoir décelé chez l'élève aucune pathologie durable susceptible de compromettre l'accomplissement normal des stages, de s'aggraver à cette occasion ou de mettre en danger la sécurité des personnes qu'il sera amené à fréquenter sur les lieux de leur déroulement.

Dans le cas des formations dispensées dans d’autres types d’établissements (par exemple promotion sociale), les conditions d’admission sont différentes.

Les masters en enseignement section 1 à 5

La formation des masters en enseignement section 1 à 3 est accessible aux titulaires du certificat d'enseignement secondaire supérieur (CESS) ou d’un titre reconnu équivalent (décret 7 novembre 2013, article 107). Elle est également accessible aux étudiants qui ne sont titulaires d’aucun des titres autorisant l’accès à l’enseignement supérieur, mais peuvent néanmoins attester de la réussite :

  • soit de l’examen spécial d’admission en sciences de l’ingénieur (épreuve complète) ;
  • soit de l’examen d’admission organisé par une université de la Communauté française.

L’article 34 du décret du 7 février 2019 définissant la formation initiale des enseignants prend en compte la maitrise approfondie de la langue française en contexte professionnel. 
Une épreuve liminaire écrite portant sur la maîtrise approfondie de la langue française en qualité d'émetteur et de récepteur en contexte professionnel est organisée chaque année académique au début du cursus de formation. 
Elle porte sur les compétences suivantes :

  1. analyser et résumer un texte écrit informatif ou argumentatif au niveau des contenus explicites et implicites ;
  2. produire un texte écrit argumentatif en mettant en œuvre adéquatement un processus d'écriture, en ce compris les règles syntaxiques et orthographiques.

Cette épreuve liminaire est organisée de manière identique et simultanée dans tous les établissements habilités à organiser la formation initiale des enseignants. 
Pour les masters en enseignement section 1 à 3, l’épreuve est facultative et dispense en cas de réussite des 5 crédits de cours de maitrise de la langue française. 
Pour les masters en enseignement section 4 et 5, l’épreuve est obligatoire et ajoute en cas d’échec à l’épreuve, 5 crédits d’enseignement supplémentaires portant sur la maitrise de la langue française.

Dans le cadre du master en enseignement section 3 : Education physique et éducation à la santé, les établissements demandent un certificat médical et parfois un examen cardio-vasculaire supplémentaire qui atteste que l’étudiant est apte à suivre toutes les activités d'enseignement ainsi que les activités dans un cadre sportif et professionnel.

Les étudiants et étudiantes qui s’inscrivent à un master en enseignement section 3 pour une discipline artistique organisée au sein des écoles supérieures des arts (ESA), doivent également passer une épreuve d’admission en début d’année académique. Sa participation implique l’adhésion au projet pédagogique et artistique de l’ESA. Le règlement des études fixe l’organisation de cette épreuve d’admission.

Les enseignants des cours de pratique professionnelle et certains enseignants de cours techniques pour lesquels aucune formation à temps plein n'est prévue peuvent se préparer à la profession d’enseignant en suivant la formation délivrant le certificat d’aptitudes pédagogiques (CAP) organisée par l'enseignement supérieur de promotion sociale, tout en exerçant un métier. Les conditions d'accès et la durée des études sont établies en fonction du profil du candidat, en particulier de son parcours scolaire et/ou académique et des titres dont il est porteur. Il existe une section de CAP ouverte aux candidats porteurs d'un diplôme de l'enseignement supérieur et une section qui est ouverte aux candidats qui n'en sont pas titulaires.

L'enseignement supérieur constitue un système ouvert intégrant des passerelles de droit pour réorienter sa formation, des dispenses, de la valorisation des acquis personnels ou professionnels. Beaucoup d'étudiants entament une formation pédagogique après avoir déjà essayé d'autres formations supérieures.

Programmes d'études, niveau de spécialisation et acquis d'apprentissage

Les institutions non scolaires d'accueil du jeune enfant

Le programme des études des trois années préparant à l’obtention du titre de puériculteur ou puéricultrice comporte au moins :

  • 1 000 périodes de cours généraux, spéciaux et philosophiques ;
  • 1 700 périodes de cours techniques et de pratique professionnelle.

Les contenus des cours reprennent l'ensemble des compétences du profil de formation de puéricultrice. Le profil est basé sur 6 fonctions (éduquer, socialiser l’enfant ; fonction de soin et de santé, de prévention à la santé ; organiser et planifier ; gestion et administration ; fonction sociale et de communication ; déontologie), qui correspondent chacune à un certain nombre d’activités, elles-mêmes traduites en compétences et en indicateurs de maîtrise de celles-ci. Ainsi, par exemple, la fonction « éduquer, socialiser l’enfant » comporte notamment l’activité « intégrer l’enfant dans le groupe », qui suppose – parmi d’autres compétences – de « créer un climat qui permet, suscite, valorise les interactions, la communication, la coopération entre les enfants ». L’indicateur de maîtrise de cette compétence est le suivant : « L’apprenant repère les interactions coopératives et les valorise tout en respectant les besoins d’activités individuelles ».

La préparation aux épreuves de qualification requiert aussi d’effectuer avec succès un minimum de 1 000 périodes de 50 minutes de stages dont au moins 400 périodes en 7e année lorsque l'élève a suivi l'option de base groupée « puériculture » et 500 périodes lorsqu’il a suivi l'option de base groupée « aspirant/aspirante en nursing ».

Les stages sont organisés dans des institutions dûment agréées à cet effet et situées en Belgique ou, par dérogation, à l'étranger et offrant les ressources cliniques, sociales, éthiques et psychopédagogiques nécessaires à la formation technique, psychologique, morale et sociale des élèves. L'encadrement des stagiaires est placé sous la responsabilité d'un « enseignant maître de stages » qualifié en fonction des objectifs assignés à chacun des stages : celui-ci assure le suivi pédagogique individuel des stagiaires et, en suivant l'évolution du stage, en collaboration avec le personnel de l'institution d'accueil, il en conduit l'évaluation. En aucun cas, en collectivité, le nombre d'enfants présents par stagiaire ne peut être inférieur à 4. A l’issue de chaque stage, les élèves rédigent un rapport destiné à fournir la preuve tant de l'acquisition progressive d'une démarche d'observation, d'analyse et d'adaptation que de la réalité de l'accomplissement des stages prévus. Les stagiaires doivent avoir la possibilité d'exécuter des tâches en rapport avec leur niveau de compétence. Ces tâches doivent être conformes aux activités décrites dans le profil de formation.

Les masters en enseignement section 1, 2, 3 : la formation directe

En référence au décret du 7 février 2019 définissant la formation initiale des enseignants, 7 axes de formation sont définis : 
Pour les sections 1 et 2 :

  • Formation disciplinaire, incluant des aspects de la didactique de la discipline ou appliquée à la discipline : au moins 100 crédits ;
  • Formation à et par la communication : au moins 10 crédits ;
  • Formation à et par la pratique : au moins 55 crédits, dont au moins 20 crédits au 2e cycle ;
  • Formation didactique et pédagogique : au moins 20 crédits ;
  • Formation en sciences humaines et sociales : au moins 20 crédits ;
  • Formation à et par la recherche en éducation et en didactique : au moins 15 crédits ;
  • Formation visant à la maîtrise orale et écrite de la langue française : au moins 5 crédits, organisés parmi les 60 crédits du premier cylcle ;
  • Crédits laissés à l’appréciation des établissements.

Pour la section 3 :

  • Formation disciplinaire, incluant des aspects de la didactique de la discipline ou appliquée à la discipline : au moins 100 crédits ;
  • Formation à et par la communication : au moins 10 crédits ;
  • Formation à et par la pratique : au moins 55 crédits, dont au moins 20 crédits au 2e cycle ;
  • Formation didactique et pédagogique : au moins 20 crédits ;
  • Formation en sciences humaines et sociales : au moins 20 crédits ;
  • Formation à et par la recherche en éducation et en didactique : au moins 15 crédits ;
  • Formation visant à la maîtrise orale et écrite de la langue française : au moins 5 crédits, organisés parmi les 60 crédits du premier cycle ;
  • Crédits laissés à l’appréciation des établissements.

L’éducation aux médias, de l’EVRAS ('Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle) et du genre sont intégrés de manière transversale dans tous les axes. 
Un travail de fin d’études s’articule autour de deux axes minimum, en ce compris le 6ème.
Au sein de l’axe 1, parmi les 100 crédits consacrés a minima à l’axe 1, la formation disciplinaire se répartit comme suit : 
»    70 crédits pour la première discipline et 30 crédits pour la deuxième :

  • Français et morale 
  • Français et religion 
  • Français et éducation à la philosophie et à la citoyenneté 
  • Français et langues anciennes 
  • Français et éducation culturelle et artistique 
  • Français, français langue étrangère et français langue d’apprentissage 
  • Mathématiques et formation numérique 
  • Éducation physique et éducation à la santé
  • Formation manuelle, technique et technologique et formation numérique 

»    en cas de discipline seule : 100 crédits lui sont consacrés :

  • sciences 
  • sciences humaines 

»    pour les langues germaniques : 50 crédits par langue.

Pour les disciplines artistiques, si le cursus vise à l’enseignement secondaire artistique à horaire réduit, la formation comprend a minima 160 crédits pour l’axe 1, 5 crédits pour l’axe 7 et 60 crédits à répartir sur les axes 2 à 6. Les 15 crédits restants sont laissés à l’appréciation des établissements.
Au sein de l’axe 1, parmi les 100 crédits consacrés a minima à l’axe 1, la formation disciplinaire se répartit comme suit : 80 crédits pour la première discipline et 20 crédits pour la deuxième :

  • Formation artistique: musique et éducation culturelle et artistique 
  • Formation artistique: arts plastiques et éducation culturelle et artistique 

Si le cursus vise l’enseignement dans l’ESAHR, la formation comprend a minima 160 crédits de formation disciplinaire. Aucune répartition entre les disciplines n’est prévue.
 

Le savoir-faire repose sur l'articulation de la théorie et de la pratique. Il s'acquiert dans les ateliers de formation professionnelle et en effectuant des stages pratiques d'enseignement en situation réelle. Les ateliers de formation professionnelle proposent aux étudiants un ensemble d'activités susceptibles de faire émerger des compétences méthodologiques et un regard réflexif sur celles-ci. Ils leur permettent d'expérimenter, d'observer et d'analyser les différentes composantes de la profession. Ils intègrent la didactique disciplinaire et générale dans le cadre d'activités organisées à la fois sur le terrain et à la haute école. Les stages en situation réelle sont organisés dans les quatre années d'études. En première année, ils consistent en activités d'observation participante, en accompagnant le maître de stage. Ils peuvent amener progressivement l'étudiant, en étroite collaboration avec le maître de stage, à prendre en charge une classe. En deuxième et troisième années, l'étudiant prend effectivement en charge une classe. La progression des stages et des situations professionnelles est pensée en termes d'objectifs et de paliers de compétences à construire. La durée des stages évolue de stages courts en début de formation à des stages de plus en plus longs.

Les activités interdisciplinaires de construction de l'identité professionnelle sont toujours couplées avec un stage ou une activité pratique. Elles comprennent l'élaboration du projet professionnel, la formation à la neutralité, l'ouverture de l'école sur l'extérieur, l'identité enseignante, la déontologie et le dossier de l'enseignant.

Le travail de fin d'études est une production écrite personnelle et originale par laquelle l'étudiant de quatrième année utilise ses acquis dans le cadre particulier du sujet qu'il a choisi de développer et de la recherche qu'il mène à ce propos. Il donne lieu à une présentation orale.

Des modules à option peuvent être organisés dans les sections préscolaire et primaire: information sur l’enseignement spécialisé (15 heures), formation à la didactique de la morale ou de la religion (60 heures), formation à la didactique de la seconde langue (60 heures dans la section normale primaire), formation à la didactique de l’éducation à la philosophie et la citoyenneté (60 heures). Les programmes d’études sont de la responsabilité de l'établissement de formation initiale, mais ils doivent permettre de traiter les différents aspects des contenus obligatoires, à raison d’un nombre minimum d’heures par domaine, et dans le cadre de minimum 1020 heures de formation disciplinaire et interdisciplinaire. La grille horaire minimale et le volume horaire pour les sections préscolaire, primaire et secondaire sont fixés.

 

La cohérence des programmes d’études est garantie l’élaboration de contenus minimaux et de référentiels de compétences pour les masters en enseignement. 103 fiches sont mises à la disposition des établissements concernés par la formation initiale des enseignants dans les Universités, les Hautes Ecoles et les Ecoles Supérieures des Arts.

Certaines hautes écoles et certains établissements d’enseignement de promotion sociale organisent des spécialisations en psychomotricité et en orthopédagogie.

Les futurs master en enseignement section 3 doivent choisir une spécialisation parmi les suivantes :

  • Français et Morale ;
  • Français et Religion ;
  • Français et Education à la philosophie et à la citoyenneté ;
  • Français et Langues anciennes ;
  • Français et Education culturelle et artistique ;
  • Français, Français langue étrangère et Français langue d'apprentissage ;
  • deux langues germaniques parmi Anglais, Allemand, Néerlandais ;
  • Mathématiques et Formation numérique ;
  • Sciences ;
  • Education physique et Education à la santé ;
  • Sciences humaines ;
  • Formation artistique: musique et Education culturelle et artistique ;
  • Formation artistique: arts plastiques et Education culturelle et artistique ;
  • Formation manuelle, technique et technologique et Formation numérique.

Les masters en enseignement sections 4 et 5

Le décret du 7 février 20219 définissant la formation initiale des enseignants modifié par le décret portant sur diverses mesures relatives à l’enseignement supérieur et à la formation initiale des enseignants, définit la liste des disciplines :

  1. Grec ancien et Latin ;
  2. Langues modernes (deux langues parmi les langues enseignées dans le degré supérieur de l'enseignement secondaire) ;
  3. Biologie ;
  4. Chimie ;
  5. Education physique ;
  6. Français ;
  7. Français langue étrangère ;
  8. Géographie ;
  9. Histoire ;
  10. Histoire de l’art et archéologie ;
  11. Mathématiques ;
  12. Sciences informatiques ;
  13. Sciences de l’ingénieur ;
  14. Sciences biomédicales ;
  15. Philosophie et citoyenneté ;
  16. Religion ;
  17. Morale ;
  18. Physique ;
  19. Sciences économiques ;
  20. Sciences sociales ;
  21. Santé publique ;
  22. Sciences pharmaceutiques ;
  23. Architecture ;
  24. Urbanisme ;
  25. Musicologie ;
  26. Arts plastiques, visuels et de l'espace ;
  27. Musique ;
  28. Danse ;
  29. Arts de la parole et du théâtre ;
  30. Arts du spectacle et techniques de diffusion et de communication ;
  31. Langue moderne traduction et interprétation (deux langues parmi les langues enseignées dans le degré supérieur de l'enseignement secondaire) ;
  32. Sciences psychologiques et de l'éducation ;
  33. Sciences juridiques.

Pour ce qui concerne les disciplines visées au 26° à 30°, celles-ci peuvent être complétées par une mention relative à une spécialité ou à un instrument. 
Pour ce qui concerne les disciplines visées au 2° et 31 °, celles-ci peuvent être complétées par une mention relative aux langues enseignées. 
La discipline Français visée au 6° peut être appariée soit au latin, soit au français langue étrangère, soit à une langue moderne enseignée dans le degré supérieur de l'enseignement secondaire.

Formateurs d'enseignants

Les institutions non scolaires d'accueil du jeune enfant

Les futurs puériculteurs (puéricultrices) sont formés par des professeurs de l’enseignement secondaire (en cours du jour) et dont les qualifications correspondent aux cours dispensés.

Dans le cas des formations dispensées dans d’autres types d’établissements (par exemple promotion sociale – formation auxiliaire de l’enfance), les formateurs ont un profil différent, défini en fonction du type d’établissement dans lequel ils enseignent.

L'enseignement fondamental et secondaire

Les formateurs des futurs enseignants de l’enseignement fondamental et de l’enseignement secondaire sont porteurs des titres requis pour enseigner les cours prévus au programme de ces futurs enseignants dans les différentes institutions (les hautes écoles, les Ecoles supérieures des Arts et les universités, mais aussi l’enseignement supérieur de promotion sociale).

Qualification, évaluation et certificats

Les institutions non scolaires d'accueil du jeune enfant

Les exigences relatives aux formation initiales ont été actualisées par l’arrêté du 2 mai 2019 fixant le régime d’autorisation et de subvention des crèches, des services d’accueil d’enfants et des (co)accueillant(e)s d’enfants indépendant(e)s.

Tout pouvoir organisateur veille à ce que le personnel d’un milieu d’accueil justifie de la formation initiale et élabore un plan de formation continue en lien avec le projet d’accueil et pour la durée de celui-ci (5 ans). Ce plan de formation continue est mis en œuvre par la participation du personnel aux modules de formation proposés via un programme de formation continue arrêté tous les cinq ans par le Gouvernement, sur proposition de l’ONE.

Pour les (co)accueillant(e)s d’enfants indépendant(e)s et le personnel d’autres milieux d’accueil, les participations à des formations continues s’organise via un plan de formation spécifiant la participation à concurrence d’un minimum de deux jours par an en moyenne sur la durée du plan.

Les paragraphes ci-dessous concernent le diplôme de puériculteur.

La certification

Le certificat de qualification en puériculture, homologué par la Communauté française, est délivré à l'issue de la 7e année professionnelle « puériculteur/puéricultrice » aux élèves réguliers qui satisfont aux conditions suivantes :

  • avoir subi avec fruit une épreuve de qualification portant sur la vérification de la maîtrise et de l'intégration dans la pratique des compétences relatives à la fonction de puériculteur ;
  • être titulaire du certificat d'enseignement secondaire supérieur.

Le jury chargé de délivrer ce certificat comprend au moins un infirmier/une infirmière membre du personnel enseignant et un membre du personnel enseignant chargé de la formation en psychopédagogie. Le membre du personnel chargé de la coordination du stage fait d'office partie de ce jury.

L'évaluation en cours de formation

Chaque pouvoir organisateur dispose de la liberté d'adapter ses modalités d'évaluation (choix des disciplines, types d'examens, temps consacré à chaque examen...) aux divers degrés et formes d'enseignement, aux différentes orientations d'études ainsi qu'aux spécificités de son environnement. Toutefois, afin d'éviter une trop grande disparité, il est recommandé aux établissements de se concerter. De plus, le Décret-missions (24 juillet 1997) a créé des commissions des outils d'évaluation relatifs aux savoirs et aux compétences attendus à l’issue de l’enseignement secondaire de qualification. Ces commissions sont chargées de produire des batteries d'épreuves d'évaluation étalonnées correspondant à ces référentiels. Le gouvernement les diffuse, à titre indicatif, auprès de tous les établissements organisés ou subventionnés par la Communauté française. Une Cellule administrative de pilotage organise des évaluations externes non certificatives des acquis des élèves à l'entrée de la 2e et de la 4e/5e années de l’enseignement secondaire portant successivement sur la lecture/production d’écrit, les mathématiques et en sciences/éveil. Ces évaluations permettent aux enseignants de mieux mesurer le niveau atteint par leurs élèves et d'adapter leur enseignement en conséquence. La cellule opère une analyse des résultats et élabore des pistes didactiques. L'inspection assure un suivi pédagogique.

Dans l’enseignement de qualification, il est conseillé d'organiser des épreuves globales de synthèse portant sur les options groupées durant l'année scolaire. Ces épreuves favorisent la coordination entre les cours théoriques et pratiques et préparent l'élève aux épreuves de qualification. Des attestations sur les compétences acquises sont délivrées aux élèves à l'issue de ces épreuves. Les membres du jury de qualification étrangers à l'établissement sont invités à examiner de manière continue durant l'année scolaire, les travaux des élèves.

Une ou deux sessions d'examens annuelles sont organisées chaque année. L'examen de juin a pour objectif essentiel de vérifier si l'élève maîtrise les compétences minimales l'autorisant à poursuivre ses études. Un élève ajourné en juin doit présenter des examens de passage en septembre.

La continuité doit exister entre l'apprentissage à l'école et dans l'entreprise. Le stage en entreprise doit répondre à des critères précis d'organisation pédagogique. Le professeur maître de stage assure la préparation et la guidance de l'évaluation. Il travaille en collaboration avec le « tuteur » qui est un membre du personnel de l'entreprise responsable de l'élève sur le lieu de stage. En fonction de critères déterminés au préalable, le stage est l'objet d'une évaluation continue à laquelle le stagiaire est associé. Il s'agit d'une évaluation formative. Un bilan est établi à l'issue du stage (évaluation sommative).

Les masters en enseignement section 1 à 5

La certification

Les Universités, les Hautes Ecoles et/ou les Ecoles supérieures des Arts délivrent les titres de masters en enseignement section de 1 à 5.

L'évaluation interne

Les modalités de l’évaluation interne appartiennent à la liberté pédagogique de chaque enseignant et sont encadrées par des dispositifs décrétaux. L'évaluation correspondant à un enseignement peut constituer en un examen oral et/ou écrit, une évaluation artistique, une évaluation continue ou tout autre travail effectué par l’étudiant à cet effet. Elle est globalement sommative et certificative et ses modalités sont définies au sein des conventions de codiplômation ; elle se fonde sur les évaluations organisées à la fin de chaque quadrimestre définie par le décret paysage permettant l’acquisition de crédits.

Au plus tard un moins après la période d’évaluation de fin de quadrimestre, un étudiant reçoit le détail des résultats des évaluations auxquelles il a participé.

On procède également à l'examen d'un dossier dans lequel sont consignées les diverses prestations des étudiants, en particulier leurs prestations en matière de formation pratique et de stages. Des démarches d'évaluation formative existent aussi.

D'une année académique à l'autre, un jury peut dispenser l'étudiant d'activités d'apprentissage pour laquelle l'étudiant a, en général, obtenu une cote d'au moins 10/20. Exception faite pour l’épreuve liminaire de maitrise de la langue française ou l’étudiant obtient une mention de réussite ou de non réussite.
Le programme annuel du deuxième cycle de la formation menant au grade de master en enseignement section 1, 2 ou 3 permet de réaliser un travail de fin d'études en articulation avec un processus de recherche-action ou de recherche collaborative.

Au terme de leurs études, les diplômés prononcent publiquement le Serment de Socrate par lequel ils s’engagent à « mettre toutes leurs forces et toute leur compétence au service de l’éducation de tous les élèves qui leur seront confiés ».

Voies de formation alternative

Les institutions non scolaires d'accueil du jeune enfant

Des qualifications sont reconnues comme pouvant remplacer celle de puériculteur (puéricultrice) pour exercer les fonctions d’accueil au sein des structures d’accueil pour les enfants de 0 à 3 ans : soit des diplômes assimilés dispensés par l’enseignement secondaire de plein exercice (agent d’éducation, éducateur), par l’enseignement en alternance (auxiliaire de l’enfance en structures collectives, diplôme de formation « Chef d’entreprise : accueillant(e) d’enfants » délivré par l’IFAPME ou l’espace Formation PME de la Cocof). Ceux-ci doivent être obligatoirement accompagnés du Certificat d’Enseignement Secondaire Supérieur (CESS) selon la nouvelle législation de 2009.

L'enseignement fondamental et secondaire

Des personnes sans emploi

Tout chômeur peut entamer certaines formations complémentaires tout en conservant le bénéfice d’allocations de chômage pour autant qu’elles conduisent à un titre pédagogique considéré par l’Office national de l’emploi ou ONEm comme étant en pénurie. Depuis plusieurs années, cette disposition concerne notamment le titre d’instituteur primaire.

Par ailleurs, certaines formations universitaires susceptibles de déboucher sur une carrière dans l’enseignement pour autant qu’elles soient suivies de l’agrégation de l'enseignement secondaire supérieur sont compatibles avec le maintien des allocations de chômage.

Des compléments pédagogiques

Les cours de formation pratique et professionnelle de l’enseignement secondaire peuvent être attribués à des personnes qui possèdent une qualification dans la matière à enseigner, qui suivent une formation menant au certificat d’aptitude pédagogique (CAP) dans l’enseignement de promotion sociale et qui ont obtenu ce certificat dans l’enseignement de promotion sociale. Les cours dispensés constituent un cycle de durée variable en fonction des études antérieures, de la fréquence et de l’intensité des horaires ainsi que du choix des étudiants quant à l’organisation de leurs études.

La formation comprend des cours généraux, des cours de pédagogie et des exercices didactiques. La première année est consacrée à un enseignement de formation générale et les deuxième et troisième années à la formation psychopédagogique et à des exercices didactiques. Il s’agit dès lors d’un modèle consécutif. Dans le cadre de la formation pratique, les candidats reçoivent une introduction minimale à la pratique de l'enseignement et s'exercent en donnant des leçons sous la supervision des formateurs.

Des jurys

Il existe également une possibilité de présenter des examens devant le jury de la Communauté française pour obtenir le CAP.