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EACEA National Policies Platform:Eurydice
Principaux types de formation

Belgium - French Community

8.Éducation et formation des adultes

8.4Principaux types de formation

Last update: 28 March 2024

Dispositions pour améliorer l’acquisition des compétences de base

L’enseignement à distance, organisé en e-learning

L’enseignement à distance, organisé en e-learning, développe en collaboration avec l’enseignement de plein exercice des modules de remédiation en ligne à des lacunes récurrentes. Certains d’entre eux s’adressent spécifiquement aux jeunes de 10 à 14 ans et visent une remédiation dans des compétences de base ciblées telles que la vitesse de lecture en français ou la compréhension à l’audition en néerlandais.

L’alphabétisation

« Les politiques d’alphabétisation concernent les publics d’adultes francophones ou non qui ne sont pas détenteurs du CEB ou n’ont pas de compétences équivalentes au CEB » (voir Comité de pilotage permanent sur l’alphabétisation des adultes (2019). État des lieux de l'alphabétisation - 8e exercice. Données 2014-2016. Bruxelles: Ministère de la Communauté française, p. 2).

Des tests de positionnement ont été élaborés et sont principalement utilisés par les régionales du réseau de coordination des actions d’alphabétisation en Belgique francophone «Lire et écrire». La formation d’opérateurs et d’acteurs-relais à l’utilisation des tests et à leur diffusion est en cours. Ces tests permettent de situer le public et d’évaluer les progrès individuels.

Les actions d’alphabétisation ne sont pas directement orientées vers l’obtention de certificats ou de diplômes.

Toutefois, des examens sont organisés annuellement en vue de délivrer le certificat d’études de base (CEB) à des personnes qui ne sont plus soumises à l’obligation scolaire. L’inspection est chargée d’avertir par écrit de l’organisation de l’examen les organismes d’alphabétisation ou de formation d’adultes, reconnus par la Communauté française, dont le siège se trouve dans sa zone, ainsi qu’auprès d’autres organismes et de personnes à titre individuel, si elle le juge utile. L’évaluation porte sur un travail écrit remis préalablement par le candidat, une présentation orale de celui-ci, l’acquisition et l’utilisation dans l’élaboration et la rédaction de ce travail des compétences de base déterminées par les socles de compétence.

Au sein du cadre donné à l’éducation permanente, l’alphabétisation se caractérise par une approche intégrée : à côté des formations proprement dites, de nombreux opérateurs développent d’autres activités avec les apprenants (visites de musées, de lieux publics, sorties dans le quartier, ateliers, …). Différentes formes d’expression sont explorées : ateliers d’écriture, théâtre, chant, etc. D’autres ateliers visent des apprentissages spécifiques tels que la préparation au permis de conduire, ou la participation et l’implication citoyennes (atelier « actualité », comité des apprenants, …), la santé et le bien-être (atelier santé, atelier « potager », …), la vie quotidienne (documents administratifs, recherche d’emploi, …) ou les loisirs (cercles de lecture, jeux, …) (voir Comité de pilotage permanent sur l’alphabétisation des adultes (2019). État des lieux de l'alphabétisation - 8e exercice. Données 2014-2016).

Dispositions pour atteindre une certification reconnue à l’âge adulte

L’enseignement de promotion sociale proprement dit

L’enseignement de promotion sociale met en œuvre des formations correspondant généralement à des profils professionnels. Chaque formation est composée d’une ou de plusieurs unités de formation capitalisables en vue de l’obtention d’un titre. La réussite d’une unité de formation donne droit à une attestation de réussite. La capitalisation des attestations de réussite des unités de formation constituant la section donne droit au titre délivré à l’issue de celle-ci. Les sections sont sanctionnées par des certificats ou des certificats de qualification dans l’enseignement secondaire et par des diplômes dans l’enseignement supérieur (type court et type long).

Dans l'enseignement secondaire de promotion sociale :

  1. des titres spécifiques sont délivrés aux étudiants qui terminent avec fruit une section qui n’a pas de correspondance avec l’enseignement de plein exercice ;
  2. des titres correspondants à ceux délivrés par l’enseignement secondaire de plein exercice sont délivrés aux l’étudiants qui terminent avec fruit une section dont le dossier pédagogique a été approuvé par le Gouvernement de la Communauté française et a été déclaré comme sanctionnant un ensemble de compétences équivalent à l’ensemble des compétences sanctionné par un des titres de l’enseignement de plein exercice (y compris le CEB, les CQ et le CESS) ;
  3. Les établissements d’Enseignement de promotion sociale délivrent également le certificat correspondant au CESS aux titulaires de certains CQ et du certificat de complément de formation générale en vue de la délivrance du certificat correspondant au CESS organisé par l’Enseignement de promotion sociale (CESS délivré par capitalisation).

L’Enseignement supérieur de promotion sociale délivre les titres prévus au décret du 7 novembre 2013 définissant le paysage de l’enseignement supérieur et l’organisation académique des études (Décret Paysage).

L'habilitation à organiser des études supérieures et à conférer les grades académiques qui les sanctionnent est accordée ou retirée à un établissement d'enseignement supérieur par décret. Les habilitations octroyées aux établissements de l’Enseignement de promotion sociale sont arrêtées par le Parlement de la Communauté française sur avis de l’Académie de Recherche et d’Enseignement supérieur (ARES).

L’Enseignement de promotion sociale délivre également le CAP (certificat d’aptitudes pédagogiques) et organise le CAPAES (certificat d’aptitudes pédagogiques adapté à l’enseignement supérieur).

Les cursus de l’enseignement supérieur de promotion sociale sont organisés en premier cycle (BES et bachelier) et en deuxième cycle (master).

L’enseignement à distance, organisé en e-learning

L'enseignement à distance, organisé en e-learning, ne délivre pas de diplôme, mais une attestation de suivi du programme d'études achevé. L'étudiant qui a préparé des examens en vue de l'obtention d'un diplôme doit se présenter devant le jury de la Communauté française. En informatique toutefois, une certification est organisée et reconnue par l’enseignement de promotion sociale.

Forem et Bruxelles formation

En ce qui concerne les formations organisées par Bruxelles formation et par le Forem, en fonction de la filière choisie, la réussite est attestée par la délivrance d'un diplôme, d'un certificat ou d'une attestation. Dans certains cas, aucune reconnaissance n'est prévue.

Une fois la formation professionnelle achevée, le Forem ou Bruxelles formation décerne aux stagiaires une attestation précisant la formation ou le(s) module(s) suivi(s). Cette attestation ne jouit d’aucune reconnaissance dans le système éducatif, elle ne permet pas l’accès à des études déterminées, ni à l’enseignement de promotion sociale. Toutefois, elle est prisée par les entreprises qui embauchent du personnel nouveau sur la base de celle-ci.

L’IFAPME et l’EFPME

Au terme de la formation de chef d’entreprise, le candidat présente des examens portant sur les connaissances de gestion et sur les connaissances professionnelles tant théoriques que pratiques. S’il réussit ces trois épreuves, il reçoit le diplôme de chef d’entreprise homologué par la Communauté française et satisfait à toutes les exigences de la loi d’accès à la profession choisie. Le candidat qui ne satisfait qu’à l’épreuve relative aux connaissances de gestion reçoit un certificat de gestion.

Dispositions visant la transition vers le marché du travail

En Région wallonne, le dispositif intégré d’insertion socioprofessionnelle (2004) vise l’accès à un emploi durable et de qualité dans un délai de deux ans maximum (incluant maximum 6 mois de soutien à l’emploi). Sur la base d’un bilan personnel et professionnel et d’une évaluation des besoins de la personne, les conseillers référents du Forem identifient avec elle les étapes vers l’emploi et lui communiquent des propositions individualisées de formation ou d’emploi. C’est la signature volontaire d’un contrat crédit-insertion qui ouvre l’accès au dispositif.

Un système de contrôle et d’accompagnement des chômeurs, le Plan d’accompagnement (Activation) des chômeurs (PAC) a pour objectif d’accompagner et d’activer la recherche d’emploi de plus en plus rapidement après l’inscription comme demandeur d’emploi. Dans le cadre de ce dispositif, les demandeurs d’emploi sont convoqués systématiquement, tant par les services de contrôle (ONEM) que par les services d’accompagnement (le Forem ou Actiris), et signent des contrats d’insertion personnalisés, qui peuvent comporter des périodes de formation. Le paiement des allocations de chômage peut être interrompu, voire supprimé, si le demandeur d'emploi ne se présente pas auprès d'un employeur ou au service régional de l'emploi ou de la formation professionnelle après une convocation.

Forem et Bruxelles formation

Les méthodes d'apprentissage mises en œuvre par le Forem et par Bruxelles formation sont basées sur une alternance de cas pratiques et de cours théoriques. Les stages permettent une implication directe dans le milieu de la profession choisie.

Le Forem dispense des formations qualifiantes qui touchent à tous les secteurs de l’industrie et des services et à tous les niveaux de qualification. Il intervient également auprès de plusieurs centaines d’entreprises, en leur proposant des formations adaptées à leurs besoins (formations individuelles en entreprise, formations créées avec le concours d’une entreprise, formations collectives en entreprise).

Les programmes de formation sont conçus sous forme de modules très souples permettant à chacun de construire son propre itinéraire de formation. Les formations sont axées sur la pratique, données par des instructeurs expérimentés, en phase avec le marché de l’emploi et personnalisées. Pour, d’une part, développer une démarche qualité, et d’autre part, rencontrer les aspirations légitimes de ses clients, la formation professionnelle du Forem développe des méthodes de travail qui assurent aux clients le traitement de leur demande dans les délais annoncés, la modularisation de son offre de formation en fonction des attentes des clients et la garantie d’un suivi après formation. A noter que la formation professionnelle du Forem est certifiée ISO9001. Des dispositifs spécifiques sont prévus pour les travailleurs qui perdent collectivement leur emploi. Ils sont pris en charge dans des cellules de reconversion où des formations, notamment, leur sont proposées.

En Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles formation organise à l’intention des francophones plus de 200 formations qualifiantes en propre ou avec ses partenaires. Il dispose de 12 pôles de formation et d’un grand centre d’information sur les métiers et les possibilités de mobilité interrégionale et internationale :

  • Bruxelles formation Carrefour : le centre d’information sur les métiers et les formations en Région de Bruxelles-Capitale ;
  • Bruxelles formation Tremplin et Tremplin Jeunes : Pôle Tremplin : le centre d’orientation et d’accompagnement, de remédiation dont une partie est entièrement dédiée aux jeunes de moins de 29 ans dans le cadre des actions de la Garantie jeunesse ;
  • Bruxelles formation Construction ;
  • Bruxelles formation Digital ;
  • Bruxelles formation Espaces numériques ;
  • Bruxelles formation Logistique ;
  • Bruxelles formation Métiers urbains ;
  • Bruxelles formation Bureau et Services ;
  • Bruxelles formation Management ;
  • Bruxelles formation Langues ;
  • Bruxelles formation Entreprises ;
  • Bruxelles formation Technics.

Bruxelles Formation a également en charge la formation des personnes handicapées pour la Région bruxelloise.

Dans sa fonction de régisseur régional de l’offre de formations, Bruxelles Formation collabore avec de nombreux partenaires à travers des conventions de partenariat :

  • Partenariat avec les organismes d’Insertion socioprofessionnelle (OISP) : plus de 40 ;
  • Partenariat avec les 9 missions locales de la région ;
  • Partenariat avec l’Enseignement de Promotion sociale (EPS) et divers établissements ;
  • Partenariat avec les Fonds sectoriels : de très nombreuses formations sont réalisées en collaboration avec les Fonds sectoriels (Horeca Forma Be Pro, Cefora, Fonds des taxis, EDUCAM,…. ).

Des formations professionnelles manuelles, techniques et industrielles inter ou intra-entreprises sont organisées à la carte selon les besoins de l’entreprise. Les stagiaires sont intégrés dans une formation existante dans un centre de Bruxelles formation, ou un formateur est délégué dans l’entreprise, ou encore des sections spécifiques ou des modules de formation sont mis en place dans l’entreprise ou dans un centre de Bruxelles formation. Les méthodes sont essentiellement pratiques, basées sur les réalités du travail en entreprise (travail en ateliers, simulation, études de cas, etc.).

Le Forem et Bruxelles formation développent également une offre de formation à distance, modulaire et gratuite.

L’IFAPME et l’EFPME

L’IFAPME et l’EFPME organisent des formations en alternance, la formation de chef d’entreprise et une formation continue qui permet aux indépendants, aux dirigeants de PME ou à leurs collaborateurs d’acquérir des compétences professionnelles supplémentaires, de s’adapter aux techniques nouvelles et à l’évolution économique, juridique et sociale.

La formation pour les indépendants et les PME peut prendre des formes différentes en fonction de l’âge et des compétences des apprenants. En dehors du contrat d’apprentissage, on distingue les formations suivantes :

  • La formation de chef d’entreprise, qui a une durée de 2 ou 3 ans selon les professions, s’organise, d’une part, en 8 heures de cours théoriques par semaine réparties le plus souvent à raison de 2 soirées et, d’autre part, en 4 jours par semaine de formation pratique en entreprise. Elle est axée sur la gestion de l’entreprise et l’acquisition des savoirs professionnels. À noter que, durant ses stages, le candidat perçoit une allocation de stage progressive variant en fonction de son degré de qualification au début de la convention et de la nécessité de suivre ou non l’année préparatoire ;
  • L’année préparatoire à la formation de chef d’entreprise est constituée de cours théoriques et de pratique professionnelle à raison de 8 heures par semaine et d’une formation pratique à raison de 4 jours par semaine en entreprise s’ils signent une convention de stage ;
  • La formation prolongée comprend le perfectionnement (une adaptation régulière aux problèmes nouveaux se posant dans une entreprise), le recyclage (la formation approfondie à des techniques nouvelles et complexes ou mise à jour des connaissances), la reconversion (acquisition par un chef d’entreprise des compétences nécessaires à l’exercice d’une autre profession indépendante) et l’accompagnement à la création d’entreprise (encadrement dans ses démarches de tout porteur de projet d’une activité indépendante).

Pour obtenir le diplôme de chef d’entreprise, le candidat doit justifier l’acquisition de savoirs professionnels et d’une expérience pratique :

  • avant ou pendant sa formation, il peut avoir été ou être aidant dans l’entreprise familiale, sous contrat d’emploi, indépendant, engagé dans le cadre d’une convention emploi-formation, voire même inscrit comme demandeur d’emploi (il effectue, dans ce cas, des stages bénévoles en entreprise) ;
  • il peut profiter des conventions de stage, s’il n’a pas l’opportunité d’acquérir les savoirs professionnels en entreprise pendant sa formation. Cette convention permet d’acquérir la maîtrise pratique d’un métier et de s’initier à sa gestion.

Les groupes à risques

Les actions de certains opérateurs visent un public dit « à risques » : leur objectif est d’accroître les chances des demandeurs d’emploi inoccupés et peu qualifiés de trouver ou de retrouver du travail sur le marché de l’emploi. En Région wallonne, les organismes d’insertion socioprofessionnelle peuvent être agréés et subventionnés soit comme EFT (entreprise de formation par le travail), soit comme OISP (organisme d'insertion socioprofessionnelle). Les EFT et les OISP sont des centres de formation qui ont le statut d’asbl ou qui dépendent directement de centres publics d’aide sociale. Dans les EFT, la formation est articulée entre une expérience de travail et une production, soit au sein de l’EFT, soit au sein d’une entreprise. Ces opérateurs sont en charge de la formation préqualifiante. En Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles formation a conclu une série de conventions de partenariat avec des organismes d’insertion socioprofessionnelle (OISP) agréés : des opérateurs de formation qui dispensent des actions d’alphabétisation, de formation de base, de préformation ciblées sur un secteur professionnel et de formation qualifiante, des ateliers de formation par le travail (AFT) qui dispensent des opérations de formation par le travail dans le cadre des activités organisées au sein même de l’organisme et donnant lieu à de la production commercialisée ou non, de biens ou de services, des missions locales qui, outre leurs missions de coordination locale, organisent le montage de filières de formations professionnelles et assurent la détermination et l’orientation en formation professionnelle des demandeurs d’emploi fragilisés. Les AFT procèdent par une mise en situation de travail réel dans un cadre d'activités organisées au sein même de l'organisme. Leurs activités sont subventionnées pour la mise en œuvre, dans le cadre des actions d’insertion socioprofessionnelle, d’opérations de formation professionnelle qualifiante, de formation professionnelle qualifiante en alternance emploi/formation, de formation de base pré-qualifiante, d’alphabétisation ou de formation par le travail. Les AFT ont également pour but d’assurer l’éducation et la formation de base dans une perspective d’éducation permanente.

Les décrets qui définissent les conditions d’agrément et de subventionnement des OISP comportent certaines indications quant aux dispositifs à mettre en œuvre. Ainsi en Région de Bruxelles-Capitale, les actions d'insertion socioprofessionnelle se traduisent par la mise en œuvre, dans une démarche intégrée, d'opérations d'accueil, de guidance, d'éducation permanente, de formation professionnelle et de mise au travail en entreprise. Le site wallon relatif aux OISP précise que la formation a recours à une pédagogie adaptée pour permettre aux stagiaires d’acquérir des compétences générales et techniques et que les stagiaires bénéficient d’un accompagnement psychosocial.

Les organismes agréés en tant qu’OISP délivrent des attestations de fréquentation.

Les centres de compétences sont des pôles de formation, de veille et de sensibilisation qui accueillent tant les travailleurs adultes que les jeunes en formation initiale et leurs enseignants. En Région wallonne, 25 opérateurs sont spécialisés dans des formations de pointe, notamment technologiques. Ils s’inscrivent dans la dynamique des plans de reconversion successifs de la Wallonie, en particulier dans le développement des pôles de compétitivité. Ils sont le résultat de partenariats entre la Région wallonne, le Forem, l’IFAPME, les partenaires sociaux des secteurs professionnels, les centres de recherche et les universités. Ils bénéficient du soutien des Fonds structurels européens. En Région bruxelloise, des centres de référence ont vu le jour selon des principes équivalents. Il en existe 5 actuellement.

La formation professionnelle dans l’agriculture est une formation postscolaire. Elle se présente soit sous forme de cours (formation générale, technique ou de gestion), soit de façon plus ponctuelle, sous la forme de séances d’études, de conférences, de visites guidées, de journées de contact et de journées de perfectionnement. Les formations de base, de rattrapage et de perfectionnement, dont les cours font l’objet d’examens, comportent des cours de techniques agricoles, des cours de gestion et d’économie agricole et des stages pratiques. Les activités de formation sont assurées par des centres agréés.

Pour les personnes occupées dans le secteur non-marchand, des associations sans but lucratif, certains fonds sectoriels et des organismes de promotion sociale proposent des formations adaptées.

Les entreprises jouent un rôle accru dans la formation professionnelle des salariés du privé: en plus d'organiser des formations pour les travailleurs en place et les nouveaux embauchés, elles interviennent, dans le cadre de certains dispositifs qui permettent à des demandeurs d'emploi de s'immerger dans un milieu professionnel (notamment via le plan Formation-Insertion). Certaines collaborent également avec des écoles professionnelles et techniques dans le cadre de la formation initiale (stages) et d'autres, plus nombreuses concluent des accords avec des organismes de promotion sociale, le Forem et Bruxelles formation en vue du recyclage des travailleurs. Les grandes entreprises ont, pour la plupart, développé des centres de formation internes. Des initiatives récentes se déroulent dans le cadre, par exemple, des cercles de qualité.

Dans certains secteurs, des Fonds de formation alimentés par une cotisation spécifique du secteur prennent en charge des formations professionnelles. C’est notamment le cas dans les secteurs de la construction (Fonds de Formation de la Construction (FFC), du métal (Institut de Formation professionnelle du secteur de l’Industrie des fabrications métalliques (IFPM), de l’automobile (Fondation pour la formation professionnelle du secteur automobile et des secteurs connexes, EDUCAM), du textile, de la chimie, des banques et assurances, du bois, etc. Les chambres de commerce interviennent également dans ce processus.

En ce qui concerne la formation professionnelle du personnel employé dans la fonction publique, certains ministères organisent des formations pour leurs propres cadres. L'exemple le plus ancien est celui du Ministère des finances, qui a développé un centre de formation à partir des années cinquante par où passent environ 5.000 fonctionnaires par an, dans des cours de type technico-professionnel, ou bien de type formation en communication. Les Communautés et les Régions poursuivent également une politique de formation de leur personnel. En particulier une formation en cours de carrière des enseignants est organisée par la Communauté française.

Certaines mesures, qui ne connaissent qu'un succès limité en Belgique francophone, permettent à des jeunes de suivre une formation initiale en entreprise en partenariat avec d'autres opérateurs de formation: ce sont le contrat d'apprentissage industriel, les conventions emploi-formation et la convention de premier emploi.

D’autres initiatives ont entre autres une fonction de préformation. La Région wallonne finance également les régies de quartier et les missions régionales. Les régies de quartier sont des asbl actives dans des quartiers d’habitations sociales et/ou de rénovation urbaine. Elles visent à développer la dynamique de quartier (amélioration du cadre de vie, animation, convivialité et exercice de la citoyenneté) tout en accompagnant l’insertion socioprofessionnelle de demandeurs d'emploi ou de personnes bénéficiaires d'une aide sociale en leur fournissant une préformation. Les missions régionales se développent dans le cadre du dispositif intégré d'insertion socioprofessionnelle (DIISP). Elles ont pour mission principale de mettre en œuvre des actions d’insertion et d’accompagnement.

Dispositions d’une école libérale (populaire) des adultes

L’enseignement secondaire artistique à horaire réduit

En complément à l’enseignement des arts dans l’enseignement obligatoire et dans d’enseignement supérieur, l’enseignement secondaire artistique à horaire réduit (ESAHR) est organisé en Communauté française dans 111 établissements, généralement connus sous le nom d’ « académie ». Pour l’essentiel, ces établissements sont organisés par les communes.

Il s’agit d’un enseignement de type subventionné non obligatoire, qui s’adresse à un public de tous les âges : enfants dès 5 ans, adolescents et adultes.

L’enseignement secondaire artistique à horaire réduit est organisé principalement en dehors des heures normales de travail, de telle sorte qu’il soit accessible tant aux élèves et étudiants de l’enseignement de plein exercice qu’aux adultes ayant une activité professionnelle.

Ses trois finalités essentielles sont de :

  • concourir à l’épanouissement artistique des élèves, en promouvant une culture artistique par l’apprentissage des divers langages et pratiques artistiques ;
  • donner aux élèves les moyens et formations leur permettant d’atteindre l’autonomie artistique suscitant une faculté créatrice personnelle ;
  • offrir un enseignement préparant les élèves à rencontrer les exigences requises pour accéder à l’enseignement supérieur artistique.

En vue de rencontrer ces finalités, l’enseignement secondaire artistique à horaire réduit peut être dispensé dans les quatre domaines suivants : musique ; art de la parole et du théâtre ; danse ; arts plastiques, visuels et de l’espace.

Les cours artistiques de base sont organisés en filières de formation, de qualification ou de transition, de manière à permettre à l’élève l’acquisition de compétences artistiques et techniques à exercer jusqu’au terme de sa formation et à maîtriser à la fin de chacune des étapes de celle-ci. L’évaluation de l’élève se fait en fonction d’objectifs d’éducation et de formation artistique, ainsi que de compétences prenant en compte :

  • l’intelligence artistique de l’élève, à savoir la capacité de perception de la cohérence d’un langage artistique ;
  • la maîtrise technique de l’élève, à savoir sa capacité de dominer l’utilisation des éléments techniques propres à chaque spécialité ;
  • l’autonomie de l’élève, à savoir sa capacité de découvrir, de développer et de produire seul une activité artistique de qualité équivalente à celle que la formation lui a permis d’atteindre ;
  • la créativité de l’élève, à savoir sa capacité de se servir librement d’un langage artistique qui lui est propre en vue d’une réalisation originale.

L’âge minimum d’admission varie selon le domaine et la filière considérés. L’accès à certaines filières requiert en outre que certaines conditions d’ordre pédagogique soient remplies : avoir suivi ou réussi certains cours ou obtenu certains certificats, et/ou bénéficier d’un avis favorable du Conseil de classe et d’admission de la spécialité concernée. Hormis ces conditions, l’accès à l’ESAHR est entièrement libre.

L’enseignement secondaire artistique à horaire réduit (ESAHR) délivre des certificats et/ou des diplômes pour chacun des cours artistiques de base. Sauf exception, les certificats et les diplômes de l’ESAHR ne sont pas reconnus pour l’obtention d’un emploi, notamment dans l’enseignement.

Forem et Bruxelles formation

Le Forem organise des « centres ouverts » où un environnement en libre accès permet l’autoformation. La souplesse des horaires, la disponibilité des formateurs et la diversité des supports de formation permettent à chacun de progresser à son propre rythme. Bruxelles formation et le FOREM ont tous deux élargi leur offre à des formations à distance, qui permet à chacun de progresser à son propre rythme. Un système intégré de gestion des compétences, commun à Forem Formation et à Forem Conseil a été développé à partir de référentiels emplois métiers (REM). Cet outil est utilisé tant pour l’auto-positionnement que pour le screening des compétences des demandeurs d’emploi avant la conclusion d’un contrat. Il est également utilisé dans les référentiels de formation.

Bruxelles formation organise un centre de remobilisation et d’accompagnement des chômeurs dans le cadre du parcours d’insertion. Ce centre s’est positionné comme le point de départ du parcours de formation et s’adresse principalement aux jeunes qui ont signé une convention d’insertion avec l'Office régional bruxellois de l'emploi (ACTIRIS). Ce centre est chargé :

  • d’assurer un bilan des acquis de base des stagiaires ;
  • d’évaluer la faisabilité de leur projet professionnel ;
  • de déterminer les étapes de ce projet professionnel.

Autres types de dispositions publiquement subventionnées pour l’apprentissage des adultes

 

L’éducation permanente

Aucun texte ne règlemente de façon générale les conditions d’admission dans des centres d’éducation permanente ni l’évaluation des personnes qui fréquentent des centres d’éducation permanente. De plus, les actions d’éducation permanente ne sont pas directement orientées vers l’obtention de certificats ou de diplômes.

En janvier 2020, 280 associations bénéficient d’une reconnaissance de la Communauté française au titre d’association d’éducation permanente. Les thèmes abordés sont très variés: alphabétisation (35 associations), égalité des chances entre hommes et femmes (46), environnement (43), loisirs culturels (74), urbanisme (21) etc. A titre d’exemple, l’asbl «Association pour une Fondation Travail-Université» est une organisation générale d'éducation permanente reconnue par le Ministère de la Communauté française.

Les associations et mouvements sont reconnus et soutenus en fonction de 4 axes d’action :

  • participation et éducation citoyennes (actions et programmes élaborés avec les participants en vue de développer l’exercice de la citoyenneté active dans une perspective d’émancipation, d’égalité des droits, de progrès social, d’évolution des comportements et des mentalités, d’intégration et de responsabilité) ;
  • formation d’animateurs, de formateurs et d’acteurs associatifs (programmes conçus et organisés ou réalisés soit d’initiative, soit à la demande du monde associatif reconnu ou non dans le champ du décret) ;
  • services ou analyses et études (services y compris la mise à disposition de documentation, d’outils pédagogiques et/ou culturels ; analyses et études sur des thèmes de société - conçus et réalisés soit d’initiative, soit à la demande du monde associatif reconnu ou non dans le champ du décret) ;
  • sensibilisation et information (campagnes d’information ou de communication visant à sensibiliser le grand public dans la perspective de faire évoluer les comportements et les mentalités sur des enjeux culturels, de citoyenneté et de démocratie).

Les actions et les programmes d’éducation et de formation s’inscrivant dans l’axe 1 «Participation, éducation et formation citoyenne », pour bénéficier d'une reconnaissance, doivent :

  • se développer en cohérence avec le milieu social et l'environnement qu'elles visent ;
  • prévoir et développer les moyens pour assurer l'accessibilité et la participation effective des publics visés, en assurant une visibilité publique et une publicité des activités et des objectifs de l'association ;
  • se distinguer par leur contenu, la méthodologie mise en place et, le cas échéant, les publics qu'elles visent, de programmes de formation de type scolaire, parascolaire, universitaire, para universitaire, académique et professionnel ;
  • se distinguer, par leurs objectifs, des formations de promotion sociale et d'insertion socioprofessionnelle.