Skip to main content
European Commission logo
EACEA National Policies Platform:Eurydice
Enseignement et apprentissage dans l'enseignement secondaire supérieur professionnel

Belgium - French Community

6.Enseignement secondaire et post-secondaire non supérieur

6.8Enseignement et apprentissage dans l'enseignement secondaire supérieur professionnel

Last update: 28 March 2024

Programme d'études, matières, nombre d'heures

Tant l’enseignement de qualification que la formation en alternance préparent à l’exercice d’un métier.

La Commission communautaire des professions et des qualifications (CCPQ), remplacée par le « Service Francophone des Métiers et des Qualifications » (SFMQ) créé par un accord de coopération entre la Communauté Française, la Région wallonne et la Commission communautaire française (Cocof – Région de Bruxelles-Capitale), a défini des profils métiers (référentiels décrivant les activités et les compétences exercées par des travailleurs accomplis tels qu'ils se trouvent dans l'entreprise) et des profils de formation (référentiel présentant de manière structurée les compétences à acquérir en vue de l'obtention d'un certificat de qualification). À chaque profil métier correspond un profil de formation.

Secteurs d'études dans l'enseignement de qualification

 
 
Métiers
Secteur
Enseignement technique de qualification
Enseignement professionnel
Agronomie
Technicien en horticulture, Technicien en agriculture, ...
Ouvrier qualifié en horticulture, Ouvrier qualifié en agriculture, ...
Industrie
Technicien en industrie graphique, ...
Mécanicien d’entretien, Armurier, ...
Construction
Technicien des industries du bois, Dessinateur en construction, ...
Ouvrier qualifié en construction – Gros œuvre, Ébéniste, Conducteur d'engins de chantier, Menuisier ...
Hôtellerie-Alimentation
Hôtelier-restaurateur, ...
Boucher - charcutier, ...
Habillement et textile
Conducteur de machines de fabrication de produits textiles, Agent technique en mode et création …
Vendeur-retoucheur, Agent qualifié en confection ...
Arts appliqués
Art et structure de l'habitat, Technicien en infographie, ...
Assistant aux métiers de la publicité, Bijoutier-joaillier...
Economie
Agent en accueil et tourisme, Technicien de bureau ...
Vendeur, Auxiliaire administratif et d’accueil ...
Services aux personnes
Agent d’éducation, Aspirant en nursing, ...
Aide familial, Puériculture...
Sciences appliquées
Opticien, Assistant pharmaceutico-technique, …
Opérateur de production des entreprises agro-alimentaires

Dans l’enseignement artistique de qualification, le seul secteur des Beaux-arts est proposé.

Dans l’enseignement de plein exercice

L’enseignement de qualification (Humanités professionnelles et techniques) assure une formation, dans la perspective des objectifs généraux de l'enseignement. Cette formation est réalisée par des cours généraux et par l'ensemble de la formation qualifiante. La formation qualifiante vise la maîtrise des compétences fixées par un profil de formation et un profil de certification. La finalité première des sections de qualification est, par l'obtention d'un certificat de qualification, l'entrée dans la vie active, tout en sauvegardant la possibilité de poursuivre des études dans l'enseignement supérieur.

Les compétences et savoirs requis en matière de formation humaniste à l’issue des humanités professionnelles et techniques ont été définis : compétences terminales et savoirs communs requis de l’ensemble des élèves à l’issue de la section de qualification débouchant sur la délivrance du Certificat d'Enseignement Secondaire Supérieur, compétences terminales et savoirs communs requis de l’ensemble des élèves à l’issue de la section de qualification débouchant sur la délivrance du certificat d’études de 6e année professionnelle et compétences minimales en matière de communication dans une langue moderne autre que le français, lorsque l’apprentissage d’une langue moderne figure au programme d’études, compétences et savoirs requis en éducation physique.

Les humanités professionnelles et techniques doivent également développer les compétences fixées par les profils de formation et de certification : ces profils constituent la base de la certification.

Ces référentiels ont un rôle de guides de l'apprentissage et de garde-fous de l'évaluation. Ils constituent, pour tous les établissements scolaires, l’ensemble de référence qui détermine la notion de niveau des études et autour duquel s'articulent les programmes d’études : ces derniers, de la compétence des pouvoirs organisateurs, précisent, quant à eux, les moyens à mettre en œuvre.

L’enseignement de qualification est organisé sur la base de grilles qui diffèrent, selon la filière, les options choisies et le degré.

Les cours de la formation commune sont similaires à ceux dans l'enseignement de transition.

Les deux années du troisième degré de qualification doivent être suivies dans la même orientation d’études et avec la même grille horaire (à l’exception du passage de la 5e année technique de qualification à la 6e année professionnelle ou d’un changement d’orientation d’études entre la 5e et la 6e années professionnelles, à certaines conditions). Une année de réorientation est possible au niveau de la 4e année.

Deux grilles-horaires d’application dans l’enseignement organisé par la Communauté française sont présentées ci-dessous à titre d’exemples.

Grille horaire hebdomadaire du deuxième degré professionnel en 2022-2023 (nombre de périodes de 50 minutes par semaine) - Enseignement de la Communauté française.

  Périodes
I Formation commune  
Religion/morale/philosophie et citoyenneté 2
Français 3
Formation historique 1
Formation géographique 1
Formation mathématique 2
Formation scientifique 2
Langue moderne I 2
Éducation physique 2
SOUS TOTAL: 15
Renforcement (Formation commune) 0 à 5
Renforcement spécifique en français 2 à 4
II Formation au choix  
Formation optionnelle: Option de base groupée 16 minimum, 20 maximum
Activité au choix maximum 2
TOTAL 31 à 36

 

Grille horaire hebdomadaire du troisième degré professionnel en 2022-2023 (nombre de périodes de 50 minutes par semaine) - Enseignement de la Communauté française.

 
Périodes
I Formation commune
 
Religion/morale/philosophie et citoyenneté
2
Français
3
Formation historique
1
Formation géographique
1
Formation sociale et économique
2
Formation scientifique
2
Mathématique
0 ou 2
Langue Moderne I
0 ou 2
Éducation physique
2
SOUS TOTAL:
13 ou 15 ou 17
Renforcement (Formation commune)
Maximum 5
II Formation au choix
 
Formation optionnelle : Option de base groupée
Minimum 18, Maximum 22
Activités au choix
Maximum 4
TOTAL
34 à 36
 
 

Dans la formation en alternance

La formation en alternance comporte à la fois de la formation générale, y compris la formation sociale et personnelle et la préparation à l'exercice d'une profession. Il est à noter que, dans le cas de personnes ayant déjà satisfait à l'obligation scolaire en suivant un enseignement en alternance, l'enseignement peut ne plus porter que sur la préparation à l'exercice d'une profession.

En vertu du décret du 8 janvier 2009, relatif à la formation en alternance, toutes les formations en alternance doivent se baser sur les profils de formation établis par le SFMQ. Cependant, à titre transitoire, les formations en apprentissage de l'IFAPME et du SFPME déjà reconnues pourront également être sanctionnées par le certificat d'apprentissage. L’opérateur de formation en alternance établit pour tout jeune qui désire devenir apprenant en alternance un plan de formation individualisé qui valorise ses acquis et son projet professionnel tout en respectant les profils de formation.

Dans les CEFA de l’enseignement ordinaire, la formation en alternance est dispensée à raison de six cents périodes de cinquante minutes par an réparties sur vingt semaines au moins de formation dans l’établissement, c'est-à-dire, dans la plupart des cas, 15 périodes de 50 minutes par semaine, et de six cents heures minimum de formation en entreprise.

Approches pédagogiques et matériel éducatif

Dans l’enseignement de plein exercice

 

Spécificités propres à l'enseignement de qualifification :

 

Depuis plusieurs années, des moyens pédagogiques et méthodologiques ont été mis en place dans l'enseignement professionnel :

  • l'interdisciplinarité, une équipe pédagogique de taille restreinte ;
  • la pédagogie du projet et la classe-atelier ;
  • la modification de la gestion du temps (les rythmes et les modes d'apprentissage des élèves sont pris en compte) ;
  • le développement de la relation école - vie active ;
  • la coordination et le soutien pédagogique et la remédiation (associée à une discipline).

Dans le cadre de la lutte contre l'échec scolaire, de la promotion et du mieux-être à l'école, le projet "Expairs" avait été lancé en 2017 pour les élèves du deuxième degré de l'enseignement professionnel ordinaire. Plusieurs établissements scolaires ont eu l'occasion de proposer des projets d'innovation pédagogique et organisationnelle. Les dispositifs mis en place ont été évalués afin de pérenniser les meilleurs et d'éventuellement ajuster les textes décrétaux.

Les établissements d'enseignement secondaire développent peu à peu des activités en relation avec les entreprises de leur région, par exemple lorsque l'école ne dispose pas d'équipements adaptés.

Le «  Contrat pour l’école  » signé le 31 mai 2005 ainsi que le décret du 11 avril 2014 garantissant l’équipement pédagogique de l’enseignement qualifiant et fixant l'organisation des centres de technologies avancées, ont permis d’améliorer la qualité des filières qualifiantes de l’enseignement technique et professionnel par deux types de mesures : d’une part des investissements dans des équipements pédagogiques et d’autre part la création de nouvelles infrastructures en Communauté française, les « centres de technologies avancées » (CTA). Les CTA contribuent à améliorer la qualité de la formation et de l’enseignement qualifiant par la mise à la disposition des élèves et des enseignants (notamment) d’équipements de pointe.

En outre, le gouvernement subventionne une association sans but lucratif (le Centre Zénobe Gramme) qui a pour objet de prospecter les entreprises susceptibles de céder du matériel aux établissements scolaires, de faire connaître aux entreprises les besoins en matériel des établissements scolaires et de répartir équitablement le matériel entre les établissements scolaires des différents réseaux.

Le décret du 11 avril 2014 modifie le fonctionnement des instances de pilotage interréseaux de l'enseignement qualifiant et permet la mise en œuvre des bassins Enseignement qualifiant - Formation - Emploi. Ce système, permanent et structuré, vise à favoriser la coopération entre tous les acteurs du monde de l'enseignement qualifiant (secondaire, supérieur et de promotion sociale), de la formation professionnelle et du monde de l'emploi. Cela facilitera une véritable cohérence entre l’enseignement professionnel et l’offre de formation professionnelle, ainsi que les besoins socio-économiques de chaque zone. Des instances-bassins faciliteront le développement de projets communs pour améliorer l’enseignement professionnel et la formation professionnelle au niveau local. La Wallonie opte pour un partenariat local fort entre les mondes de l'éducation et de la formation d'une part, et les partenaires sociaux (organisés à un niveau sectoriel ou intersectoriel) d'autre part, visant à une meilleure harmonisation de l'offre de formation et une amélioration de sa qualité. Ils vont également développer des « pôles de synergies » autour des filières professionnelles ou de métiers porteurs afin, notamment, de permettre une utilisation optimale des ressources tant en personnel qu’en équipements ou en bâtiments.

Le décret du 22 juin 2023, décret relatif à la gouvernance de l’offre d’options de base groupées dans l’enseignement qualifiant de plein exercice et en alternance, s’inscrit dans le cadre du Pacte pour un Enseignement d’Excellence. Afin d’offrir aux jeunes qui sortent de l’enseignement secondaire qualifiant un accès direct à l’emploi et ce, en leur garantissant l’accès à des options porteuses d’emploi, le décret du 22 juin 2023 vise à améliorer la prise en compte des besoins socio-économiques dans l’offre d’options qualifiantes et à aboutir à plus de cohérence dans l’offre d’enseignement qualifiant au niveau de la Communauté française, au niveau zonal et au niveau des écoles. Ce décret intègre les acteurs socio-économiques locaux  dans le processus de gouvernance des options du qualifiant (Chambres Enseignement) et de nouveaux outils d’aide à la décision (applicatif en ligne) sont mis à disposition des pouvoirs organisateurs et des écoles afin de leur permettre d’aboutir à des propositions d’ouverture et de fermeture d’options plus cohérentes. L’applicatif en ligne permet de visualiser, pour chaque Bassin et l’ensemble de la Communauté française, l’offre et la fréquentation des options dans l’enseignement qualifiant, et d’identifier les options porteuses d’emploi afin que les écoles puissent prendre des décisions stratégiques dans le cadre de leur propre organisation et programmation d’options et ainsi, mieux répondre aux besoins socio-économiques locaux et supra-locaux.
Lorsque la programmation d’options ne suffit pas à satisfaire les besoins, le pouvoir régulateur émet des appels d’offres à destination des écoles afin de faciliter l’ouverture d’options porteuses d’emploi ou d’augmenter l’offre déjà existante si celle-ci est insuffisante.

Dans l'enseignement en alternance

Les informations sur les méthodes et les outils décrits au 6.2 à propos de l’enseignement de plein exercice sont également valables dans le cas des CEFA.

Spécificités dans l'enseignement en alternance :

Le  décret relatif à la formation en alternance du 8 janvier 2009  impose des modalités d’organisation communes à toutes les formations en alternance, et le décret "Instances de Pilotage" du 11 avril 2014 permet la mise en œuvre des bassins Enseignement qualifiant - Formation - Emploi (voir ci-dessus).

Les CEFA établissent des conventions d'insertion socioprofessionnelle d’un an maximum, dont peuvent bénéficier les élèves soumis à l’obligation scolaire à temps partiel ou ceux qui se sont inscrits dans un CEFA avant le 31 décembre de l’année au cours de laquelle ils atteignent l’âge de 18 ans pendant l’année scolaire qui suit celle de leur inscription dans le CEFA. Ces conventions d'insertion socioprofessionnelle sont reconnues par la législation du travail, ou approuvées par l'exécutif de la Communauté française. Ces conventions qui pourraient être reconduites pour permettre à l'élève de terminer son cycle de formation, sont conclues entre le centre, l'entreprise d'accueil et l'élève autorisé par ses parents ou la personne détenant l'autorité parentale. Cette convention fixe notamment les obligations réciproques de l'élève et de l'entreprise d'accueil et le montant de l'indemnité de formation payable à l'élève.

Dans chaque CEFA, des accompagnateurs sont chargés d’assurer la recherche et le suivi des stages, contrats et conventions, de nouer et développer les contacts avec les milieux socio-économiques locaux et régionaux et les associations professionnelles, d’établir des contacts réguliers avec le centre psycho-médico-social chargé de la guidance des élèves et plus généralement de prendre toute initiative de nature à favoriser le développement social et culturel de l’élève.

Que ce soit à l’IFAPME, au SFPME, ou dans les CEFA, l’alternance fait l’objet de contrats intitulés « contrats uniques », qui sont identiques dans les différents centres de formation.  Un plan de formation individualisé doit être établi, et c’est ce plan de formation (sur 3 niveaux) qui détermine notamment le salaire de l’élève/apprenti, qui sera identique, quel que soit son centre de formation. Ce contrat détermine l’obligation de formation, les droits ainsi que les obligations des parties contractantes et fixe les allocations mensuelles progressives que percevra l’apprenti au long de sa formation.

Tant dans les CEFA qu’à l’IFAPME ou au SFPME, pour les élèves soumis à l’obligation scolaire et pour les élèves majeurs exclus, la formation peut être précédée d’un module de formation individualisée qui comprend notamment l’élaboration du projet de vie, l’orientation vers un métier, l’éducation aux règles de vie en commun, la mise à niveau des connaissances élémentaires de base et l’acquisition de compétences minimales nécessaires pour accéder à la formation en entreprise.