Programme d’études, matières et nombre d’heures
L’enseignement dispensé dans les écoles suit les plans d’études édictés ou approuvés par les cantons (dans certains cantons, chaque école établit son propre plan d’études). Tous les plans d’études doivent reposer sur les plans d’études cadres nationaux de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP).
Ecoles de maturité gymnasiale
Les plans d’études cantonaux suivent le Plan d’études cadre pour les écoles de maturité édicté par la CDIP. Ce plan d’études cadre propose une définition globale des objectifs de formation généraux ainsi que du mandat éducatif et intellectuel confié aux écoles de maturité gymnasiale.
Les disciplines de maturité sont fixées par l’ordonnance / le règlement de la CDIP sur la reconnaissance des certificats de maturité gymnasiale (ORM / RRM). Elles sont constituées des disciplines fondamentales, imposées à tous les élèves, d’une option spécifique, d’une option complémentaire et du travail de maturité.
Les disciplines fondamentales sont les suivantes :
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la langue première
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une deuxième langue nationale
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une troisième langue (une langue nationale, l’anglais ou une langue ancienne)
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les mathématiques
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la biologie
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la chimie
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la physique
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l’histoire
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la géographie
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les arts visuels et / ou la musique
Les cantons peuvent offrir la philosophie comme discipline fondamentale supplémentaire.
L’option spécifique peut être choisie parmi huit disciplines ou groupes de disciplines, l’option complémentaire parmi quatorze. Les écoles ne proposent pas toutes la totalité de ces disciplines, l’éventail proposé par chaque école de maturité gymnasiale étant fonction des dispositions édictées par le canton.
En 2017, la CDIP a décidé que tous les cantons devraient introduire l’enseignement de l’informatique en tant que discipline obligatoire au plus tard pour l’année scolaire 2022/2023. Plutôt que des compétences d’utilisateur, il s’agit de transmettre les fondements essentiels de l’informatique : il est ainsi question de permettre aux élèves de se familiariser avec les concepts théoriques et pratiques (rudiments de langages de programmation, principaux aspects techniques des réseaux informatiques, aspects de la communication numérique liés à la sécurité) et d’acquérir une bonne compréhension des implications de la société de l’information. Tous les élèves suivent obligatoirement un cours d’introduction à l’économie et au droit.
L’ORM / le RRM répartit ainsi le temps d’enseignement consacré aux différents domaines :
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langues : 30 à 40 %
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mathématiques, informatique et sciences expérimentales : entre 27 et 37 %
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sciences humaines : 10 à 20 %
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arts : 5 à 10 %
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15 à 25 % doivent être consacrés aux options (option spécifique, option complémentaire ainsi que travail de maturité)
Les cantons suivent ces prescriptions pour fixer le nombre de périodes hebdomadaires.
Ecoles de culture générale
Les écoles de culture générale enseignent des disciplines de culture générale et des disciplines en rapport avec divers domaines professionnels. Elles préparent leurs élèves aux formations professionnelles du degré tertiaire (formation ECG : écoles supérieures ; formation préparant à la maturité spécialisée : hautes écoles spécialisées) dans les domaines professionnels suivants :
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santé ou santé / sciences expérimentales
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travail social
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pédagogie
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information et communication
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arts visuels ainsi que
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musique et / ou théâtre
Dans la majorité des écoles de culture générale, la partie «enseignement des disciplines professionnelles» ne comprend pas tous les domaines professionnels. Dans la plupart des cantons, elles préparent surtout aux domaines de la santé, du social et de la pédagogie.
Les plans d’études cantonaux suivent le Plan d’études cadre pour les écoles de culture générale édicté par la CDIP. Actualisé en 2018, le plan d’études cadre est entré en vigueur en 2019.
La partie «formation générale» de l’enseignement dispensé dans les écoles de culture générale (titre délivré : «certificat de culture générale») comprend les disciplines suivantes :
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langues : première langue nationale, deuxième langue nationale, troisième langue nationale ou anglais
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mathématiques, sciences expérimentales, informatique : mathématiques, biologie, chimie, physique et informatique
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sciences humaines et sociales : histoire, géographie, économie et droit, psychologie, philosophie et sociologie
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disciplines artistiques : arts visuels et design, musique ainsi que théâtre
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sport
Dans la majorité des cas, il est possible d’obtenir des certificats internationaux d’aptitude en langues étrangères ou de suivre des cours qui préparent les élèves à ces examens. Une seule école permet d’obtenir un certificat de culture générale bilingue.
S’agissant de la partie «enseignement des disciplines professionnelles» de la formation ECG (titre délivré : «certificat de culture générale»), les élèves optent pour un ou deux domaines professionnels et suivent des cours à option dans ces domaines. La part attribuée à la formation en lien avec le domaine professionnel représente 20 % au minimum du temps d’enseignement total.
La rédaction et la présentation d’un travail personnel ainsi que la réalisation d’un stage pratique d’une durée d’au moins deux semaines sont des éléments obligatoires de la formation ECG.
L’obtention de la maturité spécialisée est soumise à la réalisation de différentes prestations additionnelles, qui varient en fonction du domaine professionnel et qui peuvent notamment consister en des stages pratiques (24 semaines au minimum, 40 au maximum), des prestations spécifiques attestées (au minimum 120 périodes) ou encore un complément de formation générale. Les prestations additionnelles nécessaires pour les différents domaines professionnels sont définies par le règlement concernant la reconnaissance des certificats délivrés par les écoles de culture générale ainsi que par des directives de la CDIP. De plus, les élèves doivent présenter un travail de maturité spécialisée, qui se présente sous la forme d’un document écrit et/ou d’une démonstration pratique et qui doit être défendu par écrit ou oralement.
Méthodes d’enseignement et matériel pédagogique
Les enseignantes et enseignants des écoles de maturité gymnasiale et des écoles de culture générale sont libres de choisir leurs méthodes didactiques. Ils optent pour les méthodes qui leur paraissent les plus adaptées aux objectifs poursuivis, aux contenus à transmettre et aux thèmes à traiter. L’enseignement doit préparer les élèves aux filières subséquentes du degré tertiaire. Les enseignantes et enseignants ont recours à des formes et des méthodes didactiques adaptées, telles que le travail de groupe, les activités par projet, les formes d’apprentissage coopératives ou encore un enseignement et des thématiques interdisciplinaires. L’accent est mis notamment sur le travail autonome, le fait de rechercher et de traiter des informations, ou encore de savoir utiliser les technologies de l’information et de la communication.
Les moyens d’enseignement ne sont pas imposés ; ce sont les enseignantes et enseignants au sein des établissements qui décident des moyens qu’ils souhaitent employer. Les frais engendrés par l’acquisition des moyens d’enseignement et du matériel scolaire sont à la charge des élèves et des titulaires de l’autorité parentale.