Skip to main content
European Commission logo
EACEA National Policies Platform:Eurydice
Types de formation

Switzerland

8.Formation générale et professionnelle des adultes

8.4Types de formation

Last update: 14 December 2023

L’offre en matière de formation continue se caractérise par une grande diversité et se différencie, selon les groupes cibles, en fonction des objectifs poursuivis, des contenus proposés, mais aussi de la durée de la formation – autant de paramètres qui sont définis par les prestataires eux-mêmes.

Les conditions d’admission dépendent du type de formation continue. Pour la majorité des offres, il n’y a pas de conditions particulières à remplir pour être admis.

Cependant, les offres de formation continue pouvant être suivies dans les institutions du degré tertiaire (hautes écoles et écoles supérieures), tout comme les cours préparatoires aux examens fédéraux, requièrent l’obtention préalable de certains diplômes. Les sections suivantes traitent des formations continues qui sont proposées par les institutions du degré tertiaire et des cours que l’on peut suivre dans d’autres établissements.

 

Offres de formation continue proposées par les institutions du degré tertiaire

Formation continue dans les hautes écoles universitaires, les hautes écoles spécialisées et les hautes écoles pédagogiques

L’organisation faîtière des hautes écoles suisses swissuniversities a défini différentes valeurs de référen­ce afin de créer un cadre uniforme pour la formation continue au sein des hautes écoles. En plus des at­testations de participation aux cours, on peut également obtenir auprès des hautes écoles universitaires, des hautes écoles spécialisées et des hautes écoles pédagogiques les diplômes et certificats suivants:

 

  • Master of Advanced Studies (MAS): les masters pouvant être suivis à titre de formation continue s’adressent généralement aux personnes ayant obtenu un titre de master universitaire et ayant souvent aussi acquis de l’expérience professionnelle. 
Les MAS durent au minimum deux ans et sont le plus souvent accomplis en cours d’emploi. À plein temps, ils durent au moins un an. Ils comportent la rédaction d’un travail de master et constituent la forme la plus poussée de formation continue qui puisse être accomplie dans une haute école. Les titres les plus connus sont les suivants: (Executive) Master of Business Administration (E)MBA, Master of Public Health (MPH), Legum Master (LL.M.) et Master of Public Administration (MPA).
  • Diploma of Advanced Studies (DAS): les DAS sont des cursus d’études qui permettent d’acquérir une formation approfondie dans un domaine spécifique. Leur durée est généralement d’un à deux ans, et ils comprennent souvent, en plus de la participation aux cours et du travail personnel, la réalisation d’un travail de fin d’études. Le titre de formation continue octroyé est le «Diploma of Advanced Studies».
  • Certificate of Advanced Studies (CAS): les CAS sont des cursus sanctionnés par des certificats. Il est souvent possible de combiner plusieurs CAS et de continuer ensuite, selon l’offre, par un MAS ou un DAS. Les CAS durent généralement de quelques mois à une année et comportent pour certains, en plus de la participation aux cours et du travail personnel, la réalisation d’un travail de fin d’études peu étendu. Le titre délivré est un certificat appelé «Certificate of Advanced Studies».
Désignation de la filière Titre délivré Exigences/volume d'études
Programme MAS «Master of Advanced Studies» (MAS) Au minimum 60 crédits ECTS
Diplôme

Diplôme de formation continue

«Diploma of Advanced Studies» (DAS)

Au minimum 30 crédits ECTS
Programme de certificat

Certificat

«Certificate of Advanced Studies» (CAS)

Au minimum 10 crédits ECTS
Cours de formation continue Attestation de participation Pas d’exigences particulières

 

Formation continue dans les écoles supérieures

Les filières d’études postdiplômes proposées dans les écoles supérieures s’adressent en premier lieu à ceux qui, après avoir achevé une formation professionnelle supérieure (au degré tertiaire), souhaitent encore se spécialiser dans leur domaine. Les études postdiplômes comprennent au moins 900 heures de formation.

Les filières d’études postdiplômes sont reconnues par le Secrétariat d’État à l’éducation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI). Cependant, contrairement aux filières de formation formelles des écoles su­périeures, elles ne sont pas fondées sur des plans d’études cadre (sauf dans le domaine de la santé).

Les filières d’études postdiplômes proposées par les écoles supérieures débouchent sur un diplôme reconnu au niveau fédéral. Le titre est assorti du terme «diplômée» ou «diplômé» et du complément «EPD ES» (par exemple: «économiste d’entreprise dipl. EPD-ES»).

Offres de formation continue en dehors des institutions du degré tertiaire

En dehors du degré tertiaire, on trouve une grande diversité de prestataires d’offres de formation continue. Celles-ci vont des cours de langues pour tous niveaux aux cours de formation continue à des fins professionnelles, ou filières conduisant à une spécialisation professionnelle – et permettant notamment de développer des compétences de direction – en passant par l’informatique et l’art artisanal. Les conditions d’admission dépendent du type de formation continue. La structure des cours et des filières, le temps à consacrer à la formation, les formes de performances à réaliser notamment diffèrent consi­dérablement selon la formation choisie. Le type de certification décernée varie lui aussi selon le cours suivi. Les prestataires délivrent leurs propres certificats ou attestations de participation, qui ne sont pas reconnus par l’État.

Les cours préparatoires aux examens fédéraux constituent un cas particulier. Ils permettent de se préparer pour obtenir un titre de la formation professionnelle supérieure au degré tertiaire (examen professionnel fédéral avec brevet fédéral ou examen professionnel fédéral supérieur avec diplôme fédéral). Organisés de différentes manières, ces cours ne font pas l’objet d’une réglementation par l’État. S’ils figurent dans la liste des cours préparatoires, les personnes qui les suivent peuvent néanmoins, une fois l’examen passé, demander à bénéficier d’un soutien financier (financement axé sur la personne).

 

Offres de formation visant l’acquisition des compétences de base

L’encouragement de l’acquisition par les adultes des compétences de base fait partie intégrante de la po­litique nationale en matière de formation continue. En collaboration avec un groupe d’experts, le Secréta­riat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) a élaboré à ce jour deux cadres d’orien­tation. Ces derniers visent à définir les connaissances en mathématiques et dans le domaine des TIC qui relèvent des compétences de base. Pour la période allant de 2021 à 2024, la promotion des compéten­ces de base chez les adultes est dotée de près de 43 millions de francs de contributions fédérales. Ce montant est au minimum doublé par les cantons. Les objectifs définis pour cette période ont été formulés dans un document de référence signé par le SEFRI et la Conférence des directrices et directeurs canto­naux de l’instruction publique (CDIP). Pour la période allant de 2021 à 2024, 21 cantons ont élaboré leur propre programme de promotion des compétences de base chez les adultes. Chacun de ces programmes est adapté spécifiquement aux besoins de chaque canton. Ils varient en fonction de la taille de la population, des caractéristiques géographiques et organisationnelles ou des traditions déjà en place en matière de soutien aux adultes. Souvent, les programmes cantonaux offrent des possibilités d’échanges entre prestataires de formations, de cours de mise à niveau des compétences de base ou de cours de sensibilisation pour le groupe cible et les personnes qui sont en contact avec le groupe cible.

 

Offres de formation permettant à des adultes d’obtenir une qualification reconnue

Les adultes qui le souhaitent peuvent aussi obtenir des titres reconnus de la formation formelle au degré secondaire II (certificat de maturité gymnasiale, certificat de culture générale, certificat de maturité spécialisée, certificat fédéral de capacité, certificat fédéral de maturité professionnelle). Les certificats délivrés sont les mêmes que ceux qui sont octroyés au terme des filières de formation du degré secondaire II.

Parmi les prestataires de formations pour la culture générale, on trouve les écoles de maturité pour adultes, les écoles de culture générale ainsi que les écoles de maturité spécialisée pour adultes. Les titres de formation peuvent également s’acquérir en optant pour une préparation en autodidacte puis en passant l’examen suisse de maturité centralisé ou l’examen fédéral de maturité professionnelle centralisé en tant que candidat libre. Dans le domaine de la formation professionnelle, il est ainsi possible d’accomplir une formation professionnelle initiale raccourcie, de passer les examens finaux ordinaires de la formation professionnelle initiale sans avoir au préalable suivi une filière ordinaire de formation formelle, de demander une validation des acquis de l’expérience ou encore d’obtenir a posteriori une maturité professionnelle.

 

Obtention à l’âge adulte d’un diplôme de formation générale du degré secondaire II

Les adultes qui le souhaitent ont la possibilité d’obtenir un diplôme de formation générale du degré secondaire II (maturité gymnasiale, certificat de culture générale, certificat de maturité spécialisée). Ils ont alors accès, suivant le diplôme obtenu, à certaines filières de formation du degré tertiaire.

Obtention a posteriori de la maturité gymnasiale à l’âge adulte

Différentes possibilités s’ouvrent aux adultes qui souhaitent obtenir une maturité gymnasiale et pouvoir ainsi accéder aux filières de formation des hautes écoles universitaires et des hautes écoles pédagogiques de même que, moyennant certaines prestations supplémentaires (expérience professionnelle dans le domaine visé), à celles des hautes écoles spécialisées (voir plus bas). Ainsi, il leur est possible de:

  • fréquenter une école de maturité gymnasiale reconnue pour adultes et passer l’examen de maturité
. Ces écoles peuvent être privées ou publiques. La formation est conforme à l’ordonnance fédérale et au règlement, de même teneur, de la CDIP régissant la reconnaissance des certificats de maturité gymnasiale (respectivement l’ORM et le RRM) ainsi qu’au plan d’études cadre pour les écoles de maturité pour adultes. Les exigences minimales sont donc les mêmes que dans les autres écoles de maturité gymnasiale. Toutefois, la formation peut être suivie en école à plein temps ou en cours d’emploi, avec un enseignement à temps partiel. Elle dure au moins trois ans. Une certaine proportion de la formation doit être suivie dans le cadre d’un enseignement direct. Ce sont les écoles qui fixent les conditions d’admission. Il est courant de devoir passer un examen d’admission.

    L’examen de maturité est passé dans l’école (reconnue) qui a été fréquentée. Les notes finales se composent des résultats obtenus aux examens, des notes annuelles reçues dans les disciplines d’examen et dans celles qui ne sont pas soumises à examen, de même que de l’évaluation du travail de maturité. Les critères de réussite appliqués sont les mêmes que pour les autres écoles de maturité gymnasiale. Le titre délivré est un certificat de maturité gymna­siale cantonal reconnu à l’échelle suisse.
  • passer l’examen suisse de maturité, qui est organisé de manière centralisée par la Com­mission suisse de maturité (CSM) (après avoir suivi un cours de préparation dispensé par une école n’ayant pas fait l’objet d’une reconnaissance ou après s’y être préparé en autodidacte). Les examens suisses de maturité sont proposés par la CSM et organisés par le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation. Chaque année, deux sessions d’examen se déroulent dans les trois régions linguistiques.  Les conditions d’examen de même que les exigences applicables et les critères de réussite sont définis dans l’ordonnance sur l’examen suisse de maturité et dans les directives d’examen. Les disciplines testées sont au nombre de douze (à savoir dix disciplines fondamentales, une option spécifique et une option complémentaire). Les candidates et candidats doivent également avoir rédigé un travail de maturité avant de s’inscrire aux examens. L’évaluation de ce travail est intégrée dans les notes de maturité. Il est également possible d’obtenir un certificat de maturité portant la mention «maturité bilingue». Pour ce faire, il faut passer des examens dans une deuxième langue dans trois disciplines. Contrairement à ce qui se fait dans les écoles de maturité pour adultes, il n’y a alors pas de notes annuelles validées pouvant être prises en considération; seuls comptent les résultats obtenus aux examens.
 Les adultes peuvent se préparer aux examens en suivants des cours dans une école privée n’ayant pas fait l’objet d’une reconnaissance. L’enseignement n’est pas réglementé et peut aussi être suivi à distance. Les adultes ont également la possibilité de se préparer en autodidacte.
 Le titre délivré est un certificat de maturité gymnasiale suisse. Ce certificat est équivalent aux certificats de maturité gymnasiale délivrés par les écoles de maturité gymnasiale reconnues de même qu’à ceux qui sont octroyés par les écoles (reconnues) de maturité pour adultes. En 2021, le nombre de personnes ayant obtenu une maturité suisse a été de 502 (nombre total de certificats de maturité gymnasiale délivrés cette année-là: 19 089) (voir degré secondaire II: taux de maturités).

Obtention à l’âge adulte d’un certificat de culture générale ou d’un certificat de maturité spécialisée

Les adultes qui le souhaitent ont la possibilité de suivre une formation sanctionnée par un certificat de culture générale ou une maturité spécialisée dans une école reconnue pour adultes, à plein temps ou à temps partiel, afin de pouvoir ensuite accéder à certaines filières d’études proposées par les écoles supérieures, les hautes écoles spécialisées ou encore les hautes écoles pédagogiques. Pour obtenir des informations sur les disciplines, le plan d’études ou les modalités d’évaluation, il est possible de se référer aux précisions données sur la formation menant au certificat de culture générale et à la maturité spécialisée. Le titre délivré est soit un certificat de culture générale reconnu à l’échelle suisse, soit un certificat de maturité spécialisée reconnu à l’échelle suisse.

 

Obtention à l’âge adulte d’un diplôme de formation professionnelle du degré secondaire II

Différentes possibilités s’offrent aux adultes qui souhaitent obtenir un diplôme fédéral de formation professionnelle du degré secondaireII (attestation fédérale de formation professionnelle, certificat fédéral de capacité, certificat fédéral de maturité professionnelle). En plus d’obtenir un diplôme reconnu, il devient alors aussi possible d’accéder aux filières de formation du degré tertiaire.

Formation professionnelle initiale raccourcie

Les adultes ont la possibilité d’accomplir une formation professionnelle initiale raccourcie dans le cadre d’une filière de formation formalisée. Pour ce faire, il faut disposer de connaissances préalables spécifiques à la profession ou d’un diplôme professionnel dans une première profession ou encore d’un diplôme de formation générale du degré secondaire II. Il faut également avoir conclu un contrat d’apprentissage avec une entreprise formatrice. La formation se termine par une procédure de qualification, laquelle peut être répétée au plus deux fois. Le titre délivré est, selon la filière de formation suivie, soit une attestation fédérale de formation professionnelle, soit un certificat fédéral de capacité.

Les personnes qui ont suivi une formation professionnelle initiale de deux ans et obtenu une attestation fédérale de formation professionnelle ont la possibilité d’accomplir une forme raccourcie de formation professionnelle initiale (habituellement de trois ou quatre ans) débouchant sur un certificat fédéral de capacité. Il est alors possible de tenir compte des aptitudes déjà acquises. Les possibilités de raccourcir la formation sont définies dans les ordonnances sur la formation des différentes professions.


Dans certaines professions, on trouve des filières de formation raccourcie spécialement prévues pour les adultes, par exemple si l’on souhaite suivre une deuxième formation professionnelle initiale dans un domaine similaire.

Participation aux examens finaux ordinaires de la formation professionnelle initiale

Aux termes de la loi sur la formation professionnelle, les adultes ont la possibilité d’être admis à une procédure de qualification en dehors d’une voie de formation réglementée. Pour ce faire, il faut dispo­ser d’une expérience professionnelle générale d’au moins cinq ans, conformément à l’ordonnance sur la formation professionnelle (OFPr) ainsi que d’une expérience professionnelle spécifique de généralement trois ans. Les conditions d’admission spécifiques sont définies dans l’ordonnance propre à la formation professionnelle initiale dont il est question. Les adultes doivent acquérir les connaissances générales et professionnelles spécifiques à la profession visée. Pour se préparer à la procédure de qualification, ils ont le choix entre différentes méthodes, à savoir:

  • Ils peuvent fréquenter l’école professionnelle avec les jeunes visant la même formation.
  • Dans les professions où la demande est forte, les écoles professionnelles ou d’autres prestataires de formation proposent également des cours préparatoires spécifiques.
  • Enfin, il est aussi possible se préparer à la procédure en autodidacte.

L’admission à la procédure de qualification relève de la compétence des offices cantonaux de formation professionnelle. Le titre délivré est, selon la procédure de qualification, soit une attestation fédérale de formation professionnelle, soit un certificat fédéral de capacité.
 La procédure de qualification peut être répétée au plus deux fois.

Validation des acquis de l’expérience

En plus des examens finaux, certaines professions permettent aussi de suivre une «autre procédure de qualification». L’une d’elles est la validation des acquis. Les adultes ont la possibilité d’établir un dossier de validation présentant leurs compétences opérationnelles, qu’elles aient été acquises dans un cadre professionnel ou non, afin d’obtenir ainsi un diplôme reconnu à l’échelle fédérale. Ce dossier fait l’objet d’un examen par un comité spécial, qui évalue les compétences présentées dans le dossier. Ce comité décide si une attestation fédérale de formation professionnelle ou un certificat fédéral de capacité peuvent être délivrés, ou émet des recommandations dans le cas où le candidat ou la candidate devrait encore acquérir certaines compétences opérationnelles.

Obtention de la maturité professionnelle à l’âge adulte

Les professionnels au bénéfice d’un certificat fédéral de capacité ont la possibilité d’acquérir une maturité professionnelle a posteriori. Pour obtenir des informations générales sur la maturité professionnelle et le plan d'études cadre, il est possible de se référer aux précisions données sur les filières professionnelles du degré secondaire II.

Différentes possibilités s’offrent aux professionnels adultes qui souhaitent obtenir une maturité professionnelle: ils peuvent suivre l’enseignement menant à la maturité professionnelle, avec examen final intégré, en filière à plein temps (durée: deux semestres) ou le suivre en cours d’emploi, sous la forme d’une filière à temps partielle (durée de trois à quatre semestres). Les professionnels sont libres de choisir ce qui leur convient le mieux. Pour se renseigner sur l’admission, les modalités d’enseignement de même que sur l’évaluation des performances, il est possible de se référer aux précisions données sur la maturité professionnelle dans la formation professionnelle initiale.

Ils peuvent toutefois aussi passer l’examen fédéral de maturité professionnelle (EFMP) organisé de manière centralisé pour les candidates et candidats libres. Cet examen est proposé une fois par an par le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI). Les modalités de l’examen sont définies dans l’ordonnance sur l’examen fédéral de maturité professionnelle. Actuellement, des examens sont proposés dans les trois orientations suivantes: technique, architecture et sciences de la vie; économie et services; santé et social. Les directives complémentaires du SEFRI donnent des précisions supplémentaires sur la matière à enseigner, le catalogue des disciplines, mais aussi les contenus et les formes d’examen. Les candidates et candidats se présentant à l’EFMP sont également tenus de réaliser et de présenter un travail interdisciplinaire centré sur un projet. La préparation aux examens s’effectue de manière individuelle ou en suivant un cours de préparation dispensé par une école n’ayant pas fait l’objet d’une reconnaissance. Le titre délivré est un certificat fédéral de maturité professionnelle. Les candidates et candidats n’ayant pas réussi l’examen fédéral de maturité professionnelle la première fois peuvent se représenter seulement une fois.

 

Offres de formation axées sur la transition vers le marché du travail

Grâce au système bien établi de la formation professionnelle duale, l’entrée sur le marché du travail se fait souvent de manière échelonnée en Suisse: une première étape consiste à entamer un apprentissage dual, une deuxième est franchie lorsqu’arrive à son terme l’apprentissage ou une autre formation suivie. Ces deux périodes de transition sont ciblées par un certain nombre d’offres de formation conçues pour les personnes qui ne trouvent pas directement leur place dans la formation professionnelle ou, plus tard, dans le marché du travail.

Transition de la scolarité obligatoire au degré secondaire II

Les offres de formation transitoires interviennent à la fin de la scolarité obligatoire et avant le début d’une formation au degré secondaire II. Elles s’adressent aux jeunes n’ayant pas encore trouvé de place de formation. Le plus souvent organisées au niveau cantonal, ces solutions transitoires peuvent varier considérablement quant au nom qu’elles portent, à leur structure ou à leurs contenus, mais la plupart du temps, les objectifs poursuivis sont les mêmes. Il s’agit de préparer les jeunes:

  • au choix d’une formation professionnelle ou générale
  • à la recherche ou à l’accomplissement d’une formation professionnelle initiale (apprentissage), via une formation supplémentaire
  • à une formation professionnelle dans un domaine particulier, par ex. les arts appliqués ou la santé, et donc à l’admission dans une école à plein temps
  • à une formation dans une école de culture générale ou une école de maturité gymnasiale, via une formation supplémentaire

 

Autres transitions

L’assurance-chômage (AC) encourage la réinsertion dans le marché du travail et joue un rôle important pour combler les périodes de chômage. La loi sur l’assurance-chômage (LACI) garantit un revenu compensatoire approprié ou une indemnité convenable en cas de chômage, de réduction de l’horaire de travail, d’intempérie ou d’insolvabilité de l’employeur. Pour ce qui est du placement, deux instruments importants ont été mis en place: le conseil et le placement fournis par les offices régionaux de placement (ORP) ainsi que les mesures relatives au marché du travail (MMT). Les MMT soutiennent la réinsertion durable dans le monde du travail rémunéré et sont axées sur la qualification des demandeurs d’emploi en vue de répondre aux exigences du marché du travail. Les MMT peuvent être des mesures de formation (cours individuels ou collectifs de reconversion, de formation continue ou d’intégration), des mesures d’occupation (programmes d’emploi temporaire) ou encore des mesures «spéciales». La responsabilité de l’apprentissage tout au long de la vie et de la formation continue à des fins professionnelles incombe certes à l’individu et à l’employeur, d’un point de vue institutionnel. Cependant, comme un tiers environ des personnes inscrites à l’AC n’ont aucun diplôme professionnel, l’AC est fortement concernée par les conséquences du manque de diplômes professionnels et de formations continues. Le rôle de l’AC est secondaire dans l’encouragement de la formation ou de la formation continue des demandeurs d’emploi; sa mission première est la (ré)insertion rapide des chômeurs sur le marché du travail. Mais l’AC peut, grâce aux MMT, permettre aux personnes assurées d’acquérir les compétences qui leur font défaut, afin de favoriser leur intégration non seulement rapide mais aussi durable dans le marché du travail. Grâce aux allocations de formation, l’AC peut de plus (participer à) financer les coûts indirects de la formation et ainsi faciliter l’obtention d’un diplôme du degré secondaire II. Par ailleurs, les coûts directs de la formation pour certains cours de formation continue ou modules peuvent être pris en charge lorsqu’ils servent à acquérir une telle certification. Les formations continues qui sont proposées dans le cadre des MMT varient d’un canton à l’autre et peuvent inclure un grand nombre de cours différents. En conclusion, on constate qu’en Suisse, les chômeurs ont en principe aussi la possibilité de bénéficier de formations continues, mais que cette possibilité est liée aux conditions fixées par la LACI.

 

Offres de formation dans le domaine de la formation générale et extraprofesionnelle des adultes

La formation générale des adultes relève du domaine de la formation non formelle. Elle offre des possibilités de développement personnel, d’enrichissement culturel, de stimulation intellectuelle et créative ainsi que de divertissement.

Les raisons qui poussent les Suisses à suivre une formation continue sont assez variables. Des informations plus détaillées à ce sujet se dégagent d’une étude publiée par l’Office fédéral de la statistique (OFS) en 2016. Une majorité (34%) des Suisses âgés de 15 à 75 ans ont répondu avoir choisi de suivre une formation continue pour des raisons professionnelles uniquement. Ils étaient 13% à mentionner des raisons extraprofessionnelles et environ 16% à citer des raisons tant professionnelles que non professionnelles. On constate donc que les finalités professionnelles (49%) sont nettement plus présentes que les motivations extraprofessionnelles (29%). Ces dernières ne doivent cependant pas être sous-estimées.

Contrairement à ce que l’on observe dans les formations continues suivies à des fins professionnelles, la moyenne d’âge dans les formations extraprofessionnelles est nettement plus constante. Parmi les jeunes de 15 à 24 ans, ils sont 37% à suivre une formation continue extraprofessionnelle. Le taux de participation des 25 à 34 ans est de 31%, et il est d’environ 25% dans les autres groupes d’âge. Là aussi, les raisons de participer sont très diverses. Les intérêts personnels (91%) et le plaisir (78%) arrivent en tête. Mais les motivations telles que «rester à jour/conserver ses connaissances» (70 %) et «apprendre des choses utiles dans la vie quotidienne» (67 %) sont aussi des raisons importantes de prendre part à une forme de formation continue.

Les formations extraprofessionnelles prennent souvent un peu plus de temps que les formations continues à caractère professionnel. Environ un tiers des formations continues extraprofessionnelles ont une durée d’au maximum 8 heures. En même temps, les formations continues portent le plus souvent sur les domaines suivants: «sport, art, activités créatrices» (35 %), «langues» (13 %) et «sciences, techniques» (12 %).

 

Autres types d’offres subventionnées permettant aux adultes de se former

La plupart des offres de formations continues soutenues par des fonds publics ont déjà été présentées en détail. Mais parmi les autres aspects de cette thématique, on peut citer l’accès aux formations continues pour les personnes en situation de handicap(s). Ces derniers ont droit à des aménagements proportionnés pour passer des examens ou participer à des offres de formation proposées par des institutions de formation publiques de la Confédération, des cantons et des communes. Si une personne en situation de handicap se trouve désavantagé durant sa formation initiale ou continue, il peut demander au tribunal et aux autorités compétentes qu’il soit mis fin au préjudice subi. Le principe que l’on appelle de «compensation des désavantages» vise à corriger les désavantages subis du fait des différentes situations de handicap. Les demandes de compensation des désavantages doivent être déposées directement auprès de l’institution de formation concernée. Parmi les acteurs jouant un rôle important dans ce domaine, on peut citer Pro Infirmis, qui est l’organisation faîtière nationale pour les personnes ayant une déficience physi­que, intellectuelle ou des troubles psychiques en Suisse.

Elle est financée en grande partie par des investissements fédéraux, et les directions cantonales de l’association apportent leur soutien aux personnes en situation de handicap durant leur parcours de formation. Des recommandations en lien spécifiquement avec l’accès à la formation continue pour les personnes en situation de handicap sont en cours d’élaboration au sein de l’organisation Travail Suisse Formation.