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Eurydice

EACEA National Policies Platform:Eurydice
Autres aspects de la dimension internationale aux niveaux éducatifs préprimaire, primaire et secondaire

France

13.Mobilité et dimension internationale

13.4Autres aspects de la dimension internationale aux niveaux éducatifs préprimaire, primaire et secondaire

Last update: 14 December 2023

Dimension européenne/internationale dans le curriculum national

La dimension européenne et internationale est fortement inscrite dans les programmes de l’école élémentaire (CITE 1), du collège (CITE 2) et du lycée (CITE 3). C’est notamment à travers l’enseignement de langues étrangères, de géographie, d’histoire et d’éducation civique, que l’on vise à développer l’ouverture européenne et internationale des élèves. Outre la contribution directe des enseignements, un ensemble d’initiatives prises au niveau des établissements scolaires concourent au développement de la dimension européenne et internationale de l’éducation, comme par exemple l’adhésion croissante au programme européen Comenius.

Enseignement élémentaire

Quelques éléments d’enseignement de la dimension européenne interviennent dès le cycle des approfondissements de l’école primaire (à partir de la deuxième année d’études). C’est notamment à travers l’enseignement de langues étrangères, de géographie, d’histoire et d’éducation civique, que l’on vise à développer l'ouverture européenne et internationale des élèves.



L’enseignement de langues étrangères



Les élèves reçoivent un enseignement de langues vivantes à partir du CE1. Depuis la rentrée 2008, une sensibilisation est conduite dès le CP. Cet enseignement s’inscrit dans le cadre du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL), qui fournit une base commune aux Etats membres de l’Union européenne pour concevoir les programmes.

L'objectif des programmes du domaine Langues vivantes et de faire découvrir aux élèves que l'on parle différentes langues dans leur environnement, comme sur le territoire national.

Par différents moyens, comme les contacts pris avec des écoles à l'étranger, les ressources de la messagerie électronique et des réseaux de communication à distance, ou encore l'exploitation de documents audiovisuels, les élèves découvrent l'environnement matériel, culturel, scolaire d'enfants du même âge dans des pays étrangers. Ils s’initient également à la compréhension de réalités étrangères, à partir de documents qui décrivent la diversité des milieux et des modes de vie, en mettant en valeur ressemblances et différences. Ils se familiarisent aussi avec le folklore, les personnages de légende ou les contes de ces cultures. Des locuteurs natifs peuvent parfois être associés à cet enseignement.

La carte des langues permet à l’école de diversifier les langues qu’elle propose. Dans chaque académie, une commission sur l’enseignement des langues vivantes étrangères veille à la diversité de l’offre de langues, à la cohérence et la continuité des parcours de langues entre l’école et le collège et à l’information des établissements, des parents et des élèves sur l’offre linguistique. Chaque année l’académie établit un bilan et propose le cas échéant des aménagements de la carte académique des langues.



En outre, des sections européennes et internationales ont été mises en place à l’école primaire. Dans ces sections, la pratique d’une langue étrangère est renforcée par l’enseignement de certaines disciplines dans cette langue (approche EMILE : enseignement d’une matière intégrée à une langue étrangère).



L’enseignement de la géographie



Le programme de géographie précise six thèmes à étudier qui introduisent la dimension européenne et internationale : " Des réalités géographiques locales à la région où vivent les élèves " ; "Le territoire français dans le cadre européen " ; " Les Français dans le contexte européen " ; " Se déplacer en France et en Europe" ; "La France dans le monde" ; " L’Union européenne".

 

L’enseignement de l’histoire



En histoire, les étapes de la construction européenne sont inscrites au programme. Bien qu’il réserve une place prépondérante au territoire français, le programme d’histoire l’insère plus fortement dans une approche européenne et parfois même mondiale, sans exclure la dimension régionale. Ils visent la construction de références communes chez les élèves, leur permettant de comprendre ce qu'est la nation, sa place dans l'Europe et dans le monde, en prenant en compte le déroulement chronologique, jalonné de dates significatives.



L’instruction civique et morale



Le programme d’instruction civique et morale inclut un enseignement des symboles de l’Union européenne. Le programme comprend aussi l’étude des règles élémentaires d’organisation de la vie publique et de la démocratie, la connaissance des traits constitutifs de l’Union européenne et de la francophonie.

Enseignement secondaire inférieur

Les savoirs enseignés au collège participent à la construction du socle commun de connaissances et de compétences. Ces savoirs reposent sur la transmission d’éléments nécessaires pour connaître et comprendre la France, l’Europe ainsi que le contexte mondial.

L’Europe est désormais une clé d’entrée dans les programmes des collèges, en histoire et géographie, comme en éducation civique.



L’apprentissage des langues vivantes au collège



Les langues vivantes étrangères constituent une des sept compétences du socle commun de connaissances et de compétences. Pour l’obtention du diplôme national du brevet, à compter de la session 2008, la maîtrise du niveau A2 du CECRL est exigée.



En outre, l’élève de collège peut choisir de s’inscrire dans des classes particulières, dites « sections européennes et internationales ». Dans ces sections, la pratique d’une langue étrangère est renforcée par l’enseignement de certaines disciplines dans cette langue (approche EMILE : enseignement d’une matière intégrée à une langue étrangère).



L’enseignement de l’histoire  



L’Europe est au centre du programme d’histoire au collège : de l’empire romain à la naissance de l’Europe moderne. À titre d’exemple, en classe de quatrième le programme est organisé autour de trois temps de l’histoire de l’Europe : l’absolutisme et les Lumières ; les grands bouleversements liés à la Révolution et à l’Empire ; l’Europe au XIXe siècle. La partie consacrée à l'Europe et son expansion au dix-neuvième siècle invite à la découverte de quelques-uns des fondements de l'Europe contemporaine, ceux de l'âge industriel, mais aussi de la colonisation.



L’enseignement de la géographie



Le programme de géographie insiste sur les grandes caractéristiques des continents. Une partie du programme est consacrée à l'étude du continent européen, mais dans une perspective globale. En dernière année de collège, le programme prépare plus directement -puisqu’il traite du XXe siècle- à la compréhension du monde contemporain. L’Europe est inscrite au programme à travers les conflits et les bouleversements géopolitiques qui les suivent : étude des nouvelles cartes de l'Europe, en 1914, 1939, 1942 et 1945. On aborde la question spécifique de l'Union européenne dont on étudie la construction. Le traité de Rome (1957), celui de Maastricht (1992) et la carte des Etats membres avec leur capitale, apparaissent dans la liste des repères à mémoriser pour le diplôme national du brevet.



L’enseignement de l’éducation civique



En classe de quatrième, les droits de l’homme en Europe sont au centre du programme

Enseignement secondaire supérieur général

L’enseignement des langues vivantes



Maîtriser au moins deux langues vivantes est un des objectifs du lycée général et technologique. La LV1 et la LV2 (LV : langue vivante) font partie des enseignements communs obligatoires. La LV3 est un enseignement facultatif pour toutes les séries générales. Les élèves doivent être capables de comprendre et de s’exprimer avec un locuteur étranger dans une situation courante de communication. Pour encourager cet effort, chaque lycée a la possibilité d’établir un partenariat avec un établissement scolaire étranger.

Les programmes de langues vivantes s’appuient sur le Cadre européen commun de référence pour les langues. L’accent est mis sur la production des élèves, notamment à l’oral.

Une rénovation des épreuves de langues du baccalauréat devrait permettre de valoriser les compétences orales des candidats dès la session 2013.



A partir de 2010-2011, de nouvelles sections visant l’obtention de diplômes de fin d’études secondaires à fois en France et dans un autre pays européen s’ajoutent à l’Abibac (qui délivre le baccalauréat et l’Abitur allemand) : Bachibac (baccalauréat et bachillerato espagnol) et Esabac (baccalauréat et Esame di stato italien).



Le lycéen a également la possibilité de s’inscrire dans des sections européennes ou de langues orientales ou des sections internationales, qui offrent des parcours de langues très prisés l’enseignement d’une discipline en langue étrangère.

 

Les moyens multimédia dont disposent les établissements sont mobilisés pour faciliter l’accès à des contenus vidéo en langue originale. Les outils numériques sont utilisés par les élèves pour s’entraîner à l’expression et à la compréhension orales. Chaque établissement s’engage dans un partenariat avec un établissement d’enseignement étranger.



L’enseignement de l’histoire

Au lycée, sont étudiés les fondements de la civilisation européenne en classe de seconde, l’Europe à travers la révolution industrielle et les crises de la première moitié du XXe siècle en première, la construction européenne de 1951 à nos jours, en terminale.



L’enseignement de la géographie



Le programme de géographie porte notamment sur la France dans sa dimension européenne en classe de première.

L’enseignement de l’éducation civique



En classes de terminale que le programme de l’éducation civique, juridique et sociale aborde la question de la citoyenneté à l’épreuve des transformations du monde contemporain : la citoyenneté et la construction de l’Union européenne ainsi que la citoyenneté et les formes de mondialisation.



Ouverture internationale et projet d’établissement



Les établissements scolaires sont les lieux privilégiés de l’ouverture européenne et internationale, qui est par définition une composante du projet d’établissement.

Enseignement secondaire supérieur professionnel

L’enseignement des langues vivantes



La maitrise d’une ou de plusieurs langues vivantes fait partie intégrante des compétences professionnels que doivent acquérir les élèves dans tous les métiers. Elle est un facteur déterminant d’insertion sociale et professionnelle.

L’enseignement des langues vivantes étrangères en lycée professionnel met l’accent sur l’acquisition de compétences de communication et sur la maîtrise du langage technique propre à chaque profession.



Toutes les formations préparant au CAP ou au baccalauréat professionnel proposent une langue vivante étrangère au titre des enseignements obligatoires.

Depuis la rentrée 2009, une deuxième langue vivante est obligatoire pour tous les baccalauréats professionnels du secteur des services.

Parmi mes 4 BEP maintenus provisoirement à la rentrée 2009, deux spécialités comportent un enseignement facultatif d’une deuxième langue vivante : BEP carrières sanitaires et sociales et BEP métiers de la restauration et de l’hôtellerie.

Par ailleurs, les sections européennes connaissent un essor important dans les lycées professionnels.

Enfin, la perspective d'un stage en entreprise dans un pays étranger est de nature à motiver les élèves pour l'étude de la langue en usage dans ce pays et dans l'entreprise. L’action EUROPRO, qui a pour but de valoriser les périodes de formation en entreprise dans un pays européen, s’est généralisée pour soutenir l’ouverture européenne et internationale des formations professionnelles.

L’enseignement de l’histoire-géographie



L’Europe est prise en compte dans les programmes d’histoire et de géographie : en seconde professionnelle, l’étude de l’évolution de l’Europe est prévue, dans la partie consacrée à la présentation du monde de 1945 à nos jours ; en terminale professionnelle, l’étude de la France depuis 1945 implique la dimension européenne tandis qu’en géographie l’Europe peut aussi être abordée en tant qu’une des principales puissances mondiales.

Dans le cycle préparatoire au baccalauréat professionnel, l’Europe devient un véritable objet d’étude et un cadre de référence permanent tant en histoire qu’en géographie :

  • en histoire, le deuxième sujet d’étude du programme de terminale, territoires et nations en Europe depuis le milieu du XIXème siècle, pose la question de la résurgence des nationalismes dans l’Europe contemporaine et le problème de la supranationalité à aborder avec l’étude des origines de l’Union européenne, en liaison avec le programme de géographie ;
  • en géographie, l’intitulé du programme de première, la France en Europe et dans le monde, éclaire la problématique d’ensemble : l’Europe devient le cadre de référence permanent puisque le territoire français est défini comme une portion de l’espace européen. La présentation de l’organisation du territoire doit permettre de souligner " le passage d’une logique nationale à des logiques européennes et mondiales ". Cette idée est reprise et développée dans l’étude des grands ensembles de l’espace français : " l’Union européenne engendre d’autres logiques spatiales qui interfèrent de plus en plus fortement sur l’évolution des régions françaises ". À ce titre, les régions " transfrontalières " deviennent thème d’étude. Par ailleurs, le thème portant sur les citoyens et leurs territoires établit le citoyen " comme acteur de l’aménagement du territoire au niveau communal, régional, national et européen ". La question de l’engagement et de la responsabilité du citoyen, dans un cadre supranational, est donc posée. L’Europe est enfin le troisième sujet d’étude du programme de géographie de terminale avec deux rubriques : les territoires et l’Union européenne.

Partenariats et réseaux

Chaque établissement français a la possibilité de développer un partenariat avec un établissement scolaire étranger. Voici à titre d’exemple, une liste des programmes de partenariats et des réseaux sur lesquels les établissements scolaires peuvent s’appuyer pour développer leurs relations des établissements européens.

Le programme Inter-Action

Le programme Inter-Action permet les échanges à distance entre les collèges et lycées publics disposant d’une section européenne anglais et des établissements secondaires d’Angleterre  (notamment les Language Colleges). 50 partenariats sont conclus chaque année.

Ce programme s’inscrit dans le cadre des accords éducatifs signés par la France et l’Angleterre. La gestion du programme Inter-Action est confiée en France au CIEP et en Angleterre au Specialist Schools and Academies Trust (SSAT). La DGESCO et l’IGEN sont associées au pilotage.

Il permet la mise en contact, essentiellement par des échanges à distance, de classes anglaises et françaises autour d’un projet faisant appel non seulement aux compétences linguistiques, mais aussi à d’autres disciplines et à l’utilisation des TICE.

Les programmes gérés par l’Agence exécutive "Éducation, audiovisuel et culture"

Les établissements scolaires française participent activement aux programmes de coopération promus par l’Agence exécutive "Éducation, audiovisuel et culture". Il s’agit principalement de :

  • Projets multilatéraux ;
  • Les réseaux Comenius ;
  • eTwininning.

Les dispositifs académiques de programmes de mobilité

Des dispositifs de type académique enrichissent l’offre de programmes de mobilité à partir de politiques régionales propres.

Quelques exemples :

Académie d’Amiens – Angleterre

Dans le cadre du partenariat entre le comté de Durham (Angleterre) et l’académie d’Amiens (France), un programme propose une bourse pour des lycéens français qui se rendent dans leur établissement partenaire anglais. Il s’agit d’une bourse individuelle, pour un séjour de 15 jours.



Académie de Dijon – Allemagne – Finlande

Un programme est proposé afin d’échanger et diffuser des pratiques, connaissances et expériences dans la voie professionnelle, développer la mobilité des jeunes en formation professionnelle ainsi que les compétences des jeunes, des formateurs et des personnels d’encadrement.



Académie de Nice

L’académie de Nice propose des semaines de formation et d’enseignement en Italie pour des professeurs des écoles et des voyages d’études dans le cadre d’une convention avec la région de Piémont.



Académie de Strasbourg – Allemagne

L’académie de Strasbourg est impliquée dans le programme Interreg III Trishola, une initiative communautaire lancée en août 1990 par la Commission européenne. L’objectif est d’intensifier la coopération transfrontalière, en soutenant des activités régionales.



Académie de Toulouse – Espagne

L’académie de Toulouse est engagée dans un partenariat avec la communauté autonome d’Aragon et de la Generalitat de Catalogne.