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Évaluation dans l'enseignement secondaire supérieur général

France

6.Enseignement secondaire et post-secondaire non supérieur

6.6Évaluation dans l'enseignement secondaire supérieur général

Last update: 14 December 2023

Évaluations des élèves

L'évaluation des élèves tout au long de l’année est organisée essentiellement sous forme de contrôles écrits, selon une fréquence variable laissée généralement à l’appréciation pédagogique des enseignants. A côté des contrôles traditionnels, sont organisés, durant l’année de terminale, des "examens blancs" destinés à entraîner plus spécifiquement les élèves aux épreuves du baccalauréat. Ces tests n’ont toutefois aucun caractère systématique ni contraignant.

Les résultats des élèves sont communiqués aux familles par le bulletin trimestriel qui contient les résultats et les appréciations dans les différentes disciplines.

Le test de positionnement en Seconde

Depuis 2018, l’ensemble des élèves de seconde générale et technologique de l’enseignement public ou privé sous contrat passent au début de l’année scolaire des évaluations standardisées appelées « Test de positionnement ». Le test de positionnement en début de lycée est la première étape de l’accompagnement personnalisé, qui permet aux lycéens de consolider leur maîtrise de l’expression écrite et orale et des compétences mathématiques essentielles.

Le test de positionnement de début de seconde comprend deux passations de 50 minutes chacune, organisées au cours de la deuxième quinzaine de septembre. Les compétences évaluées sont :

Français

Mathématiques

  • Compréhension du fonctionnement de la langue
  • Compréhension écrite
  • Compréhension orale

 

  • Organisation et gestion des données
  • Nombres et calcul
  • Géométrie (notamment la géométrie de raisonnement)
  • Calcul littéral (notamment les expressions algébriques)

La correction est automatisée. Les résultats sont communiqués aux élèves. Ils sont totalement anonymes en dehors de l’établissement.

Passage de classe

Les procédures de passage d'une classe à l'autre au lycée sont les mêmes qu’au collège ; elles répondent aux dispositions fixées par le code de l’éducation, partie législative (L331-8) et réglementaire (D331-23 et suivants).

La réforme du LGT mise en œuvre à partir de la rentrée 2010 introduit la possibilité, pour les lycées publics et privés, d’organiser des "stages de remise à niveau » afin de prévenir le redoublement. Ces stages "s'adressent aux élèves volontaires des lycées d'enseignement général et technologique et des lycées professionnels auxquels le conseil de classe aura recommandé de suivre un tel stage. Ils concernent les élèves de la classe de seconde à la classe terminale" (circulaire n° 2010-010 du 29-1-2010). Les établissements peuvent les organiser pendant les vacances scolaires et/ou en cours d'année, chaque fois que cela paraît nécessaire.

Certification

La fin des études secondaires supérieures est sanctionnée par le baccalauréat. Ce diplôme, qui a été créé par le décret du 17 mars 1808, conditionne aussi l’accès aux études supérieures et représente le premier grade universitaire.

Il existe trois types de baccalauréat, correspondant aux trois voies des études au lycée :

  • baccalauréat général ;
  • baccalauréat technologique ;
  • baccalauréat professionnel.

Les baccalauréats général et technologique sont très clairement orientés vers la poursuite d’études supérieures (université, classes préparatoires aux grandes écoles, sections de techniciens supérieurs, instituts universitaires de technologie).

Pour obtenir le baccalauréat, les élèves doivent passer un examen national.

Les épreuves

Le baccalauréat comprend des épreuves obligatoires écrites et orales qui sont dotées de coefficients variables selon les séries. Il comporte également des épreuves facultatives. Les épreuves portent en général sur les programmes officiels des classes terminales.



La grande majorité des épreuves sont passées en fin d’année de terminale. Toutefois, certaines sont organisées de manière anticipée en classe de première (c’est le cas du français, par exemple); d’autres sont passées en contrôle en cours de formation : c’est le cas, par exemple, de l’éducation physique et sportive.



L’examen du baccalauréat comprend deux groupes d’épreuves :

  • les épreuves du premier groupe : écrites, orales, pratiques, selon les séries. A l’issue de ces épreuves, les candidats ayant obtenu une moyenne inférieure à 8/20 sont ajournés. Ceux qui ont obtenu une moyenne de 10/20 ou plus sont déclarés définitivement admis aux épreuves dites de second groupe. Ceux qui ont obtenu une moyenne comprise entre 8/20 et 10/20 sont autorisés à se présenter à ces épreuves.
  • les épreuves du second groupe portent sur deux épreuves orales choisies par le candidat parmi celles qui ont fait l’objet d’un test écrit passé en première par anticipation ou en terminale. Le candidat est reçu s’il obtient, à l’issue de ces oraux, une moyenne de 10/20 ou plus à l’ensemble des épreuves.



Les mentions "assez bien" (AB), "bien" (B) et "très bien" (TB) sont attribuées aux candidats obtenant le baccalauréat, en fonction de la moyenne obtenue. La règle est la suivante : mention AB : moyenne supérieure ou égale à 12/20 et inférieure à 14/20 ; mention B : moyenne supérieure ou égale à 14/20 et inférieure à 16/20 ; mention TB : moyenne supérieure ou égale à 16/20.

Lors de leurs délibérations, les jurys disposent du livret scolaire du candidat comme élément d’appréciation : ce livret comporte pour les deux années de première et terminale les moyennes des notes par disciplines ainsi que les appréciations des enseignants. L’examen attentif de ce document par les jurys prend une signification particulière lorsque la moyenne des notes obtenue par un candidat le situe à un niveau proche de celui qui détermine un résultat.

Organisation des sessions et des jurys

Des mois de préparation sont nécessaires pour l’organisation du baccalauréat, dont la responsabilité incombe, pour une part, à l’administration centrale du ministère et aux corps d’inspection de l’Education nationale et d’autre part, aux différents services déconcentrés, en particulier les rectorats.

Le déroulement de l’examen, qui s’étale principalement de la mi-juin jusqu’au début du mois de juillet, comprend une session, organisée chaque année aux dates fixées par le ministre chargé de l'Éducation nationale. Une session de remplacement est organisée en septembre, dans les mêmes conditions, pour les candidats qui, pour une raison de force majeure dûment constatée, n'ont pas subi les épreuves à la fin de l'année scolaire, soit en totalité, soit en partie.

Les jurys sont constitués sur le plan académique par le recteur. Le président de chaque jury est un membre de l'enseignement supérieur, le vice-président est un professeur agrégé du second degré. Les examinateurs doivent remplir certaines conditions de titre, ainsi que d'ancienneté d'enseignement en classes terminales.

Le caractère souverain du jury est la garantie de son indépendance. Les décisions du jury ont un caractère définitif. Aucune intervention, aucun recours ne permettent de le convoquer à nouveau, ni de provoquer une modification de sa décision si celle-ci a été prise en conformité avec les textes réglementaires.

Les résultats du premier groupe sont connus à une date fixée chaque année par le ministère, généralement pendant la première semaine de juillet. Les élèves qui n’ont pas eu le baccalauréat mais qui ont une moyenne supérieure à 8/20 doivent passer une deuxième série d’épreuves orales. Les résultats du deuxième groupe sont connus aux alentours du 10 juillet. Le relevé de notes étant une preuve suffisante de l’obtention du baccalauréat, les élèves peuvent s’en servir pour s’inscrire dans l’enseignement supérieur. Il n’y a pas de cérémonie officielle de remise du diplôme.

Elaboration et choix des sujets d’examen

Les sujets distribués aux candidats sont l'aboutissement d'un processus qui a débuté plus d'un an auparavant :

  • le ministère répartit l’élaboration des sujets par discipline pour la session de l’année suivante entre les académies.
  • dans chaque académie, les divisions d’examen mettent en place des commissions de choix de sujets dont la présidence est confiée conjointement à un inspecteur général de l’Education nationale et à un universitaire. Les membres de ces commissions sont des professeurs de lycée, désignés par le recteur, sur proposition de l’inspecteur pédagogique régional compétent.
  • chaque commission élabore plusieurs sujets. Ensuite, chaque sujet est soumis séparément à deux professeurs (n’ayant pas participé aux travaux de la commission) chargés de les traiter dans un temps inférieur à celui donné aux candidats le jour de l’examen. Ces enseignants, appelés "professeurs d’essai", donnent leur avis sur la faisabilité et l’intérêt du sujet et repèrent d’éventuelles erreurs. Les sujets sont modifiés, si nécessaire, pour tenir compte de l’avis des professeurs d’essai.
  • pour chaque sujet, les deux co-présidents de la commission préparent et remettent un dossier au recteur de l’académie composé d’un sujet rédigé dans sa forme définitive, de rapports des professeurs d’essai et d’un rapport des co-présidents attestant de sa conformité à la réglementation en vigueur et proposant sa destination. Par la suite, le recteur procède au choix définitif des sujets et à leur affectation.
  • le document contenant la version définitive des sujets est signé par l’inspecteur général et l’universitaire présidents de chaque commission.