Le doctorat est considéré comme la première étape d’une carrière scientifique dans le secteur académique ou industriel. Il permet au doctorant d'acquérir des connaissances scientifiques pointues et un éventail de compétences transversales.
Organisation des études doctorales
Les études de doctorat à l’Université du Luxembourg comprennent la rédaction d'un travail de recherche dans le champ disciplinaire ou interdisciplinaire choisi par le candidat et la participation à des cours consacrés à l'acquisition de compétences méthodologiques et transversales. Portant sur une durée entre 36 et 48 mois, elles conduisent à la rédaction et la soutenance d’une thèse de doctorat. Les travaux de recherche sont réalisés sous la conduite d’un directeur de thèse.
Cotutelle de thèse
Les doctorants s’inscrivant pour la première année d’un programme doctoral peuvent demander une cotutelle de thèse. Si la demande est acceptée, une convention de supervision est conclue entre les deux établissements concernés. L’étudiant est ainsi encadré par deux co-directeurs de thèse. Une cotutelle aboutit à la délivrance soit de deux diplômes, soit d’un diplôme conjoint des deux établissements.
Les écoles doctorales
L'université propose des écoles doctorales dans plusieurs domaines:
- Science and Engineering (DSSE)
- Law (DSL)
- Economics, Finance and Management (DSEFM)
- Humanities and Social Sciences (DSHSS).
Domaines de recherche
L’Université peut superviser des thèses de doctorat dans les domaines scientifiques suivants:
- Architecture
- Droit
- Finance
- Géographie
- Histoire
- Informatique
- Lettres
- Philosophie
- Physique
- Psychologie
- Sciences de gestion
- Sciences de l'ingénieur
- Sciences exactes et naturelles
- Sciences économiques
- Sciences du langage
- Sciences humaines
- Sciences sociales
- Science de l'éducation
- Sciences politiques
- Sociologie.
Conditions d’admission
Selon le moyen de financement envisagé (autofinancement, financement par un organisme tiers, aide à la formation recherche ou financement de l’Université du Luxembourg), les doctorants soumettent soit une candidature pour une offre de doctorat, soit ils cherchent un directeur de thèse pour le sujet choisi.
Le directeur de thèse vérifie:
- l’admissibilité du candidat qui doit être titulaire d’un diplôme de master
- l’aptitude du candidat au travail personnel et à la recherche scientifique
- la recevabilité du projet de thèse.
L’admission est ensuite décidée par le recteur sur proposition du directeur de thèse et après l'admission au programme doctoral par le coordinateur du programme. L'inscription se fait pendant toute l'année académique, une fois le processus d'admission complété.
Statut des doctorants
L'Université compte trois principaux groupe de doctorants:
- les doctorants ayant un contrat de travail avec l'Université: ils peuvent avoir un poste financé à l'Université, un financement FNR ou une bourse Marie Curie ou d'autres financement liés à des projets
- les doctorants ayant un contrat de travail avec un centre de recherche public luxembourgeois
- les doctorants autofinancés.
Indépendamment de leurs moyens de financement, tous les doctorants ont le statut d’étudiant.
Les doctorants engagés par l’Université signent en plus un contrat de travail de 40 heures par semaine et portant sur une durée déterminée de 3 ans. Ces doctorants ont également le statut d’employé.
Un doctorant ayant un contrat de travail au Luxembourg est automatiquement affilié à la Caisse nationale de santé du Luxembourg.
Supervision
Le directeur de thèse est soit un professeur, soit une autre personne avec une autorisation à diriger des recherches à l'Université du Luxembourg, soit un professeur affilié à l'Université du Luxembourg, soit une personne qui travaille dans un des autres centres de recherche publics au Luxembourg, et autorisée à diriger des recherches.
Un comité d’encadrement de thèse est nommé par le recteur afin de suivre les travaux du doctorant. Les membres du comité doivent être titulaires d’un doctorat. Le comité se réunit avec le candidat au moins une fois par an afin d’évaluer l’avancement de ses travaux.
Employabilité
L’accès des étudiants au marché du travail est promu par des initiatives telles que:
- une offre de cours dans les écoles doctorales et au niveau central
- le service Carreer Centre de l’Université du Luxembourg qui propose de l’orientation professionnelle et aide les étudiants à préparer des candidatures et entretiens d’embauche
- l’évènement annuel 'UniCareers' qui met les étudiants en contact avec les employeurs potentiels.
Évaluation
L’épreuve de doctorat comprend:
- la rédaction d’un travail original dans le champ disciplinaire ou interdisciplinaire choisi
- une soutenance orale devant un jury, suivie par une discussion. L’autorisation à la soutenance de thèse est accordée ou refusée par le recteur sur base d’un rapport établi par le comité d’encadrement de thèse et le manuscrit du candidat.
La thèse de doctorat et la soutenance sont évaluées par le jury de thèse, composé de cinq membres, tous titulaires d’un doctorat, dont au moins un professeur ordinaire ou professeur adjoint de l'Université et au moins deux membres externes. Deux experts supplémentaires, avec voix consultative, peuvent être associés. Suite à la soutenance de thèse, la délibération du jury se déroule à huis clos. Un rapport de la session est établi et communiqué au recteur et au candidat.
Certification
Les candidats ayant réussi le programme de doctorat obtiennent le grade de docteur de l’Université du Luxembourg. Sur le diplôme de doctorat figurent au moins le nom et le prénom, la date et le lieu de naissance du détenteur, l'indication de la discipline, la date de la soutenance de thèse ainsi que la signateur du recteur.
Variations organisationnelles
L’Université du Luxembourg organise des études spécialisées en médecine dans les disciplines de l’oncologie médicale, de la neurologie et de la médecine générale :
- les études spécialisées en médecine dans les disciplines de l’oncologie médicale et de la neurologie sont dotées de 300 crédits ECTS et comprennent un total de dix semestres d’enseignement théorique et clinique
- les études spécialisées en médecine dans la discipline de la médecine générale sont dotées de 240 crédits ECTS et comprennent un total de huit semestres d’enseignement théorique et clinique.
Dans les deux cas, au moins deux semestres d’études doivent être consacrés à des activités de recherche. En effet, ces études sont sanctionnées par un diplôme d’études spécialisées en médecine se situant au niveau 8 du cadre luxembourgeois des qualifications (CLQ), conformément à l’article 31, paragraphe 2, de la loi modifiée du 27 juin 2018 ayant pour objet l’organisation de l’Université du Luxembourg. En résulte la nécessité d’intégrer dans le curriculum le volet de la recherche.
Dans le cadre de ces formations, chaque étudiant doit ainsi suivre l’équivalent de deux semestres dans le domaine de la recherche biomédicale ou la recherche clinique (ou encore dans le domaine de la recherche en matière de soins primaires dans le cas des études spécialisées en médecine dans la discipline de la médecine générale) durant lesquels il élabore un projet de recherche. Le projet de recherche consiste en la rédaction d’un mémoire à soutenir devant un jury de l’Université, composé de deux personnes, dont au moins un professeur ou un enseignant-chercheur associé de l’Université, étant entendu que le jury peut en outre s’adjoindre un expert du milieu professionnel concerné. Les études spécialisées en médecine ne donnent donc pas lieu à la rédaction d’une thèse de doctorat. Dans le cadre du projet de loi 8079, qui se trouve actuellement dans la procédure législative, il est en outre prévu de conférer à l’avenir le grade de docteur en médecine aux titulaires du diplôme d’études spécialisées en médecine.
L’accès aux études spécialisées en médecine est réservé aux candidats disposant d’un titre de formation médicale de base obtenu dans un Etat membre de l’Union Européenne ou de l’espace économique Européen ou de la confédération Helvétique visé à l’annexe 5.1.1. de la directive 2005/36/CE ou d’un titre de formation médicale de base obtenu dans un pays tiers reconnu conformément aux dispositions de la loi du 28 octobre 2016 relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles, répondant plus particulièrement aux critères fixés à l’article 24 de cette loi. En termes de compétences linguistiques, un niveau B2 en français et en allemand est exigé.